Occupation de la ZAD du Mormont«Nous n’avons jamais dit que nous étions non violents»
Les militants qui ont fait de la colline vaudoise la première «zone à défendre de Suisse» nuancent leur appel au sabotage. Mais musclent tout de même le discours.

On n’avait pas compris que le «non» à l’initiative «Pour des multinationales responsables» avait provoqué une telle secousse au sommet du Mormont, un peu à l’image des mines qui explosent deux fois par semaine sur le front de taille de la carrière d’Holcim. À deux pas, sur un autre front, celui tenu par les occupants de la colline, c’est toujours le choc.
«Il y a urgence. La violence, c’est eux qui la font. Ici ou dans leurs bureaux de Zoug. Tout ce qu’on peut faire ne sera qu’un morceau de sucre dans un réservoir d’essence comparé à cet écocide», lance un militant, emmitouflé dans plusieurs leggings, le visage masqué par un linge de bain. Tous restent évidemment anonymes.