Foyer à MorgesNouveau refuge pour les femmes victimes de violence
Face à la surcharge du centre d’accueil pour femmes de Malley, l’État a financé un second établissement, qui ouvrira ce printemps.

Le deuxième foyer du Canton prévu pour accueillir des femmes victimes de violences ouvrira ses portes au mois de mai prochain à Morges. Les conseillères d’État Rebecca Ruiz et Nuria Gorrite, ainsi que le responsable du futur établissement, Jacques Baud, ont présenté ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse, le chantier de ce qui devrait bientôt devenir un «lieu à caractère familial».
«Nous aurons neuf places fixes, et une dixième en cas d’urgence.»
«La proximité entre Morges et Lausanne simplifie la collaboration avec le Centre MalleyPrairie, où seront centralisés les accueils», a expliqué Rebecca Ruiz. À côté du Ministère public et à proximité du poste de police, l’emplacement du nouvel établissement, réparti sur plusieurs étages, semble idéal. L’espace n’est certes pas très grand, mais la vue depuis ce qui, d’ici à mai, sera transformé en loggia, est imprenable. Des femmes majeures et sans enfant pourront y être accueillies, et l’endroit sera aménagé de sorte à pouvoir héberger au total dix résidentes. «Nous aurons neuf places fixes, et une dixième en cas d’urgence, a détaillé Jacques Baud. On espère parvenir à y créer un esprit communautaire.» Le foyer proposera aussi des services d’accompagnement social, ainsi que, sur le site, un suivi ambulatoire, également destiné aux hommes.
152 femmes en 2021
Au cours de l’année 2021, 152 femmes et 118 enfants ont été hébergés par le Centre MalleyPrairie. Ainsi, les places morgiennes supplémentaires auront pour vocation de soulager la forte demande qui submerge actuellement les 24 disponibles. Celle-ci n’a heureusement encore jamais empêché de prise en charge. «On trouve des solutions ailleurs s’il le faut, dans d’autres foyers du réseau», a précisé le futur responsable de la structure morgienne. Et Nuria Gorrite d’ajouter: «Ou ça peut éventuellement être l’hôtel en ultime ratio.»
En rénovation depuis le mois de juin 2021, pour un coût total de 950’000 francs, le bâtiment morgien fera peau neuve, jusqu’à son nom. L’appellation, provisoire donc, «Le Tulipier», est «trop chargée historiquement» selon Jacques Baud. Le petit immeuble est en effet un ancien centre de semi-détention, transformé par la suite en centre pour requérants d’asile. Ainsi, le nouveau nom sera mis au concours prochainement, et choisi par la future équipe d’intervenants.
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