UNIL-CHUVNouvelle thérapie prometteuse contre le cancer ovarien
Une équipe de l'UNIL-CHUV, associée à des confrères américains, a mis au point une nouvelle thérapie contre le cancer ovarien. Ce traitement personnalisé, combiné à la chimiothérapie, peut stabiliser la maladie pendant des mois, voire des années.

Le cancer des ovaires à un stade avancé ne donne guère de chance à ses victimes. La plupart font une récidive dans les deux ans et meurent en l'espace de cinq ans, a indiqué mercredi le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) dans un communiqué.
Chef du Département d'oncologie UNIL-CHUV depuis l'an dernier, le Pr George Coukos est l'un des spécialistes mondiaux du cancer ovarien. Avec une équipe de l'Université de Pennsylvanie (USA), où il travaillait précédemment, il a mis au point un vaccin dérivé des propres cellules dendritiques de la patiente et une immunothérapie en deux étapes qui vient de révéler son efficacité sur trois quart des femmes ayant pu en bénéficier.
Sur un groupe de 31 femmes, le vaccin seul a permis de stabiliser ou du moins de freiner la progression de la maladie chez 20 patientes. Dans un sous-groupe, 11 femmes ont testé en outre une seconde étape du traitement et ont vu, pour 8 d'entre elles, leur tumeur réduite ou du moins stabilisée.
Vaccin bien toléré
Les cellules dendritiques sont des cellules du système immunitaire capables d'identifier des ennemis potentiels et de transmettre ces informations aux lymphocytes T qui peuvent les éliminer.
Avec sa collègue Lana Kandalaft, le Pr Coukos a pu conserver vivantes les cellules tumorales des patientes après chirurgie et isoler les cellules dendritiques. Ces cellules ont été exposées aux antigènes de la tumeur puis réinjectées dans les nodules lymphatiques des patientes, sur une période de trois mois et en combinaison avec un médicament utilisé en chimiothérapie.
Bien toléré, ce nouveau vaccin a pu provoquer une réponse adéquate des cellules T contre plusieurs antigènes de la maladie. Dans la seconde étape du traitement, les chercheurs ont retiré des cellules T pour les réinjecter dans l'organisme des patientes après les avoir stimulées et développées en laboratoire afin d'amplifier la réponse immunitaire contre la tumeur.
Rémission complète
Une expérience réussie dans la mesure où ces lymphocytes avaient déjà été «éduqués» par les cellules dendritiques pour attaquer les cellules tumorales. Sur les 11 participantes à ce second stade du traitement, capable d'étendre encore la réponse immunitaire pour la cibler sur certains antigènes, sept ont vu leur maladie stabilisée. Pour l'une des participantes on peut même parler de complète rémission.
Dans la lutte contre le cancer, les nouveaux vaccins capables d'éduquer le système immunitaire vont jouer un rôle clé, estime le Pr Coukos, cité dans le communiqué. Une telle approche, associée à la chimiothérapie, pourra dominer certains mécanismes fondamentaux utilisés par le cancer pour prospérer dans l'organisme. Ces travaux ont été publiés partiellement dans la revue «OncoImmunology».
ats
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