Nuria Gorrite: «On voit que le risque d'accident n'est pas nul»
La conseillère d'Etat demande des mesures pour restreindre le trafic de matières dangereuses.

La conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite réclame des mesures pour restreindre le trafic de matières dangereuses et renforcer la sécurité. Pas question en revanche que l'Etat soutienne la production de chlore sur les site en Valais, comme l'a évoqué Antonio Hodgers.
Le chef de l'Aménagement du territoire du Canton de Genève s'est engagé à donner un coup de pouce financier à l'installation d'usines de production de chlore en Valais. Invité du Journal du matin de la RTS, il a mis en avant la solution néerlandaise qui consiste à fabriquer le chlore là où il est utilisé. Actuellement, les entreprises valaisannes qui l'utilisent le font venir de Lyon (F) par le rail.
Nuria Gorrite juge «un peu audacieux» les propos de son homologue genevois. Elle soutient l'idée de produire le chlore là où il est utilisé, notamment chez Syngenta à Monthey et Lonza à Viège (VS). Mais elle juge «prématuré de mettre à la charge des collectivités publiques les coûts d'exploitation d'entreprises chimiques qui dégagent de juteux bénéfices», a-t-elle déclaré lundi.
La cheffe du Département des infrastructures et des ressources humaines plaide pour un changement de loi. «Il faut donner au Conseil fédéral les compétences de restreindre, voire d'interdire le passage des matières dangereuses, en particulier le chlore».
Elle regrette que le Conseil national vienne de refuser de donner une telle compétence au Conseil fédéral lors de la révision de la loi sur le transport de marchandises. «Le conseiller d'Etat genevois Luc Barthassat et moi avions écrit aux Chambres pour qu'elles prennent en considération les risques encourus».
Accélérer la recherche de solutions
En début d'année, les Verts genevois, vaudois et valaisans ont lancé une pétition exigeant l'arrêt des transports de chlore par rail. Elle sera déposée début mai auprès du Conseil fédéral et de l'Assemblée fédérale. Le Grand Conseil genevois a fait la même demande en février par le biais d'une initiative cantonale, qui n'a pas encore été traitée par les Chambres.
Cependant, le Conseil national a refusé d'entrer en matière sur une disposition de ce type lors du débat sur la révision totale de la loi sur le transport de marchandises, en mars dernier. Il a rejeté une proposition défendue par Anne Mahrer (Verts/GE) visant à restreindre ou interdire le transfert par rail de produits dangereux.
Un groupe de travail, qui réunit des représentants de la Confédération, des cantons, des CFF et des entreprises concernées, a jusqu'à la fin de l'année pour faire des propositions. «Il faut accélérer la recherche de solutions», estime la Vaudoise.
«On nous disait que le risque d'un accident était quasi nul: on voit qu'il n'est pas nul», a renchéri Mme Gorrite. Outre la limitation des convois dangereux, les solutions passent aussi par «une attention accrue à apporter à l'entretien du réseau ferré» et aussi au matériel. «Il faut s'assurer que ces wagons résistent aux chocs».
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