Nyon: la culture rapporte des millions à l'économie locale
Le Conseil régional du district de Nyon publie une étude sur les retombées économiques de douze institutions culturelles.

«Un franc investi dans la culture en rapporte quatre à la région», proclame fièrement Gérard Produit, membre du comité directeur du Conseil régional du district de Nyon. Le syndic de Coppet résume ainsi les conclusions de l'étude menée sur les retombées des événements culturels. «L'ensemble des projets génèrent des chaînes de valeurs et font vivre les centres-villes», précise Nathalie-Raya Etter, responsable de pôle au sein du Conseil régional.
L'étude en question, initiée par l'association intercommunale, s'est intéressée à dix institutions culturelles du district de Nyon (Paléo, Visions du Réel, far°, le festival de flûte à Gland, le JVAL Openair, les Variations musicales de Tannay, le Casino de Rolle, l'Usine à Gaz, La Parenthèse et le Théâtre de Grand-Champ), ainsi qu'à deux dans le district de Morges (Le Livre sur les quais et le Théâtre de Beausobre). Hors Paléo, elles génèrent pour la région près de 14 millions de francs d'impact économique. Ce montant résulte de l'addition des salaires des employés et des dépenses des organisateurs, du staff et des spectateurs.
«Nous nous sommes dotés d'une politique culturelle en 2011, remarque Gérard Produit. Le Conseil régional veut poursuivre le développement de cette offre. Pour cela, j'espère disposer de davantage de moyens. Les résultats de l'étude le permettront. Notamment pour toucher des aides cantonales.»
Pour y parvenir, le Conseil régional entend désormais activer des fonds liés au développement touristique. Car, outre les nuitées qu'elles engendrent, les institutions culturelles ont aussi un effet bénéfique sur la promotion de la région grâce à la couverture médiatique des événements. Par exemple, pour Visions du Réel, qui débute vendredi, 90 médias, dont 97% ont leur siège en dehors du district, sont présents à Nyon durant le festival. Si la manifestation devait payer en publicités la présence rédactionnelle dont elle bénéficie dans la presse écrite, les radios, les télévisions et sur les médias électroniques, elle devrait débourser 12 millions de francs. «Visions du Réel engendre un rayonnement extérieur important, avec des retombées intéressantes au niveau médiatique et touristique pour la région», conclut l'étude.
Le Fonds régional d'équipement touristique, alimenté par les taxes de séjour, pourrait aussi être mis à contribution pour soutenir certaines institutions qui ont un réel impact.
Pour affiner les résultats, qui restent pour l'heure des projections, les spectateurs de Visions du Réel, du Livre sur les quais et du far° seront sondés cette année. Les commerçants seront également interrogés.
A noter qu'une institution joue dans une catégorie différente dans le panorama culturel local. Paléo a même été sorti de l'étude pour qu'il ne brouille pas les résultats. Le festival de l'Asse a un impact économique largement supérieur aux autres institutions analysées. Pour six jours de manifestation, il génère 41 millions de francs de retombées pour la région. Et cela sans recevoir d'aide de la part de la collectivité publique.
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