On se presse pour financer l'extension du Musée du Léman
Les mécènes ont investis près de 2,16 millions de francs alors que le permis de construire n'est pas encore délivré.

Le projet d'extension du Musée du Léman, à Nyon, avance à pleine vitesse. Hier, la fondation qui le pilote a organisé un événement pour présenter une grande maquette de l'agrandissement envisagé, qui sera exposée pendant plusieurs mois dans l'institution. «L'objectif est de communiquer régulièrement car nous recevons beaucoup de demandes de la part du public, curieux de savoir où nous en sommes», explique Carinne Bertola, cheffe de projet pour la Fondation pour le Musée du Léman.
L'ambitieuse entreprise devisée à près de 40 millions de francs suscite un enthousiasme qui est facilement chiffrable. Aujourd'hui, ce sont 2,163 millions de francs qui ont été amassés pour financer les études préliminaires, dont 137 000 viennent du Canton, 60 000 de la Région, 1,215 million de sept fondations, 141 000 de 22 entreprises. «La participation est à ce stade remarquable, souligne Daniel Rossellat, président de la Fondation pour le Musée du Léman. Habituellement, les études sont financées par les communes tant que le permis de construire n'est pas délivré. Les mécènes ont besoin d'une certaine assurance avant de donner de l'argent.» En l'occurrence, Nyon n'a pas investi un sou dans les études, ni dans le concours d'architecture.
Des sous de Genève
«Des mécènes attendaient que nous lancions le projet d'extension pour le financer», confirme Carinne Bertola, qui était auparavant conservatrice du musée. Seul lieu d'exposition consacré au plus grand lac d'Europe occidentale, l'institution nyonnaise possède une cote de popularité qui dépasse largement les frontières vaudoises. La plupart des contributions privées proviennent d'ailleurs surtout du canton de Genève.
Les feux sont donc au vert pour l'extension du musée. D'ici l'été, le plan de quartier, élaboré par les services de la Ville, sera soumis au Conseil communal. La mise à l'enquête des plans sera déposée dans la foulée. Dans le meilleur des cas, les travaux débuteront en 2018 pour une inauguration trente-deux mois plus tard. Avant cela, il faudra confirmer l'enthousiasme des mécènes. Car sur les 40 millions de francs nécessaires à la construction, 40% seront financés par des fonds privés. La Commune investira également 40%, alors que le restant sera pris en charge par des institutions semi-publiques, la Loterie Romande, la Région et le Canton. «Nous pourrions aussi solliciter les autres cantons», insiste Daniel Rossellat.
L'événement d'hier marque en tout cas la volonté de communiquer largement aux élus qui étaient invités. Car l'apport des communes du district et du Canton sera également essentiel pour boucler le budget. Un effort particulier sera mis ces prochains mois auprès des députés pour qu'ils soient des ambassadeurs au sein du Grand Conseil. «L'unicité du Musée du Léman peut lui valoir une reconnaissance cantonale. Ce serait bienvenu pour sa pérennité», estime Serge Melly.
La dimension de l'établissement, qui comprend un centre de documentation prisé par des chercheurs internationaux, pourrait-elle intéresser le Grand Conseil à cantonaliser le musée? «On serait enchanté», tranche Carinne Bertola sans trop y croire. Dans ce cas, l'aide financière du Canton serait bien plus grande puisqu'il en serait propriétaire. «Pour un musée aussi important, il est logique qu'il y ait une dimension cantonale, souligne Jacques Ansermet, de Chéserex. C'est le seul qui s'occupe du Léman et il a un rayonnement. Mais il faut qu'il garde son esprit. Il y a une pesée d'intérêts à faire.»
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