Festival international du filmOnze productions suisses au programme de la Berlinale 2022
«La ligne» d’Ursula Meier et «Drii Winter» de Michael Koch sont notamment en compétition pour l’Ours d’or.

Onze films helvétiques sont au programme de la 72e Berlinale, dès le 10 février, dont «La ligne» d’Ursula Meier et «Drii Winter» de Michael Koch en compétition pour l’Ours d’or. Plusieurs films de Godard récemment numérisés seront aussi proposés au public à Berlin.
Ursula Meier présente «La ligne», son deuxième film sélectionné à la Berlinale. En 2012, elle avait remporté l’Ours d’argent avec «L’enfant d’en haut». «La ligne» met en scène un personnage de jeune femme violente, qui perd le contrôle.

«Drii Winter» est le deuxième long-métrage de Michael Koch, après «Marija» (2016). Il raconte une histoire d’amour inhabituelle dans un village de montagne suisse, tournée avec des actrices et acteurs non professionnels de la région.
Depuis des décennies, «Drii Winter» est le premier film parlé en suisse allemand à être présenté en compétition. Hugofilm a coproduit ce long-métrage en collaboration avec la société allemande Pandora Film Produktion.

Du Godard à La Berlinale
La section Berlinale Classics Special présentera en première mondiale la version restaurée numériquement par la Cinémathèque suisse du film de Jean-Luc Godard «Notre musique» sorti en 2004, peut-on lire sur le site de Swissfilms.
La «Haus der Kulturen der Welt» et la Berlinale proposeront également «Sentiments, signes, passions» – une interprétation spatiale de l’œuvre cinématographique de Jean-Luc Godard «Le livre d’image». L’exposition est signée Fabrice Aragno, directeur de la photographie et producteur de l’œuvre, en accord avec le réalisateur.
Dans le cadre de l’hommage à l’actrice française Isabelle Huppert, le public pourra également redécouvrir le film de Godard «Sauve-qui-peut (la vie)», sorti en 1980, ainsi que le classique suisse «La dentellière» de Claude Goretta (1976).
«Un signal fort»
Au sujet de la présence de nombreux films suisses cette année à Berlin, Ursula Meier a réagi. «C’est une très bonne nouvelle et une vraie chance pour tout le cinéma suisse qui va bénéficier de ce magnifique coup de projecteur», estime-t-elle. «Je ne crois pas du tout que ce soit une illusion d’optique, due à un carambolage de sortie de films, lié à la pandémie.»
Carine Bachmann, la nouvelle directrice de l’Office fédéral de la culture, est du même avis. «Cette présence extraordinaire de la Suisse à la Berlinale montre un cinéma suisse compétitif, dont on peut être fiers. Et nous sommes là pour soutenir cet élan, a dit la haute fonctionnaire, qui vient d’entrer en fonction le 1er février.
«À trois mois de la votation sur la loi sur le cinéma suisse, c’est un signal fort», a encore ajouté la Genevoise à Keystone-ATS. Qui fera le déplacement à la Berlinale pour assister notamment à la projection du film d’Ursula Meier le vendredi 11 février.
Neuf autres films suisses à la Berlinale
«Rimini» (Autriche, France, Allemagne), le nouveau film d’Ulrich Seidl réalisé en collaboration avec la société genevoise Bord Cadre Films (Dan Wechsler), sera en compétition à Berlin.
Le long métrage de Cyril Schäublin «Unrueh» est l’une des deux productions suisses en lice dans la section «Encounters». Ce film se déroule à la fin du XIXe siècle dans le milieu des usines horlogères et des anarchistes dans le Jura. La société de production en est Seeland Filmproduktion (Linda Vogel).
Le film documentaire essayiste «A vendredi, Robinson» de Mitra Farahani est une coproduction entre la France, le Liban, l’Iran et la Suisse. Il a été coproduit par Casa Azul Films (Fabrice Aragno).
Le film de passage à l’âge adulte «Calcinculo» de la réalisatrice italienne Chiara Bellosi sera projeté dans le cadre de la section «Panorama». Après «Palazzo di giustizia», il s’agit de sa deuxième coproduction italo-suisse avec Tempesta Film. La coproduction suisse est assurée par la société tellfilm (Katrin Renz).
Le court-métrage «La fièvre» de Matias Carlier sera présenté en compétition pour jeune public, Generation 14plus. Le court-métrage d’animation «La reine des renards» de Marina Rosset sera proposé quant à lui dans la compétition Kplus.
Le programme indépendant «Forum Expanded» réservé aux formats expérimentaux accueillera la première mondiale de «Diva» de l’artiste Nicolas Cilins.
Souheila Yacoub primée
L’actrice genevoise Souheila Yacoub, 30 ans, fait partie des dix jeunes talents qui seront primés lors de la rencontre berlinoise. Elle est l’une des «Shooting Star 2022», désignées par le réseau European Film Promotion: ces prix seront remis le 14 février au Berlinale Palast.

La plateforme internationale de réseautage «Berlinale Talents» offre aux jeunes talents de toutes les disciplines la possibilité de présenter de nouveaux projets et de se mettre en réseau avec des représentantes et représentants de la branche. Les participantes et participants suisses sont le réalisateur Florian Hoffmann («Arlette. Mut ist ein Muskel»), résidant en Allemagne, et la réalisatrice et productrice Naomi Pacifique («After a room»), domiciliée aux Pays-Bas.
ATS
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