Politique culturelleOrbe doit retrouver une manifestation phare
L’état des lieux dressé par une spécialiste en gestion culturelle souligne le dynamisme des acteurs, mais relève qu’ils manquent d’une gouvernance forte.

Il fut un temps où Orbe rayonnait sur la carte culturelle vaudoise, par la grâce de sa regrettée Quinzaine artistique (1966-1992). Mais sans faire injure aux acteurs actuels, force est de constater que la Cité aux deux poissons se cherche une identité, même si elle dispose d’une offre dont toutes les localités de sa taille ne peuvent pas se vanter. Les autorités politiques en sont conscientes, qui ont lancé au printemps dernier un état des lieux dont l’auteure vient de rendre son verdict.
Une phrase pourrait résumer de manière synthétique le rapport de 41 pages dressé par Violaine Contreras de Haro, spécialiste en gestion culturelle: Orbe présente un grand potentiel en matière culturelle, mais ses dirigeants doivent apprendre à mieux le coordonner et accompagner ses acteurs.
«Il existe une réelle volonté d’avancer ensemble»
À l’origine de ce travail de longue haleine pour l’avoir commandité, le municipal de la Cohésion sociale, chargé de la culture, se réjouit du résultat: «L’étude de Mme Contreras de Haro exprime bien les besoins et visions qui émanent du terrain», souligne ainsi Luiz De Souza. Pourtant, le sol sur lequel elle a avancé était quelque peu meuble, tant les acteurs culturels locaux ont souvent adressé des reproches aux autorités politiques. «Mais il existe une réelle volonté d’avancer ensemble», affirme de son côté l’édile.
Et ce désir d’aller de l’avant, les politiques l’ont réveillé en constatant le développement urbanistique de la ville. «Cet essor démographique (ndlr: qui se caractérise au sud de la commune par la réalisation du quartier Gruvatiez) doit s’accompagner d’une offre culturelle de qualité et accessible à tous», selon les autorités.
Quoi qu’il en soit, le secteur culturel attend que la sphère politique exprime plus clairement sa vision et ses objectifs. «Pour cela, une réflexion en matière de gouvernance de la culture et de mise en place d’une structure organisationnelle au sein du dicastère de la cohésion sociale doit être rapidement entreprise», affirme Violaine Contreras de Haro. Pour cela, l’engagement d’un chef de service, ou d’un répondant culturel, est nécessaire. «Si le Conseil en valide le budget en décembre, le processus d’engagement sera lancé début 2021», annonce Luiz De Souza.
Quid des subventions?
Outre un rôle de coordinateur entre les différents intervenants, la personne engagée devra aussi mettre son nez dans les pratiques de subventionnement et de soutien dont l’actuelle gestion interroge certains acteurs en termes d’équités. Mais pour tirer son épingle du jeu et attirer du monde – notamment les nouveaux habitants qui trouveraient dans une meilleure offre un important facteur d’intégration -, Orbe se doit de retrouver une manifestation phare. «C’est une des missions qui sera confiée à la personne que nous engagerons. Elle devrait s’inspirer du patrimoine local», estime Luiz De Souza.
Vous avez trouvé une erreur?Rapporter maintenant.
Avec le nouveau "très moche" quartier de Gruvatiez avec ses futurs centaines d'habitants pendulaires, qui feront leur courses sur place ?
Ces derniers n'auront pas besoin des commerces du centres villes ni de l'offre culturelle, cela sera de faux urbigènes.
Le taux de tournus des appartements de ce quartier "béton-goudron" sera élevé, les nuisances de l'usine Nestlé voisine vont rapidement fatiguer les oreilles et chatouiller avec excès les narines des habitants.
C'est un quartier pourtant labellisé OPL par le WWF, c'est une honte !
Et pas de RER avant 10 ans, donc des centaines de voitures sur les routes en plus ...
Si c'est cela les nouveaux éco quartiers que nos édiles nous concoctent, c'est un retour en arrière de 50 ans, avec les HLM ...