Échec et matOù sont les reines?
«Le jeu de la dame», mini-série la plus regardée de sur Netflix, relève la rareté des femmes dans le jeu d’échecs et souligne un sexisme historiquement ancré dans la société.

Cet article a été rédigé par les journalistes de «Femina». Retrouvez plus d’articles sur Femina.ch
Depuis que Beth Harmon, la fascinante héroïne du «Jeu de la dame», a pris d’assaut Netflix, les échecs connaissent un déferlement de nouveaux adeptes. Selon le journal britannique «The lndependent», les recherches d’échiquiers ont augmenté de 273% sur le site eBay (soit une recherche toutes les six secondes), juste après la diffusion de la série. Celle-ci raconte la success story fulgurante d' une jeune orpheline dans l’Amérique des années 60, qui se découvre un talent incroyable pour le jeu d’échecs. Issue du roman «The Queens Gambit», signé en 1983 par Walter Tevis, l’histoire s’inspire du parcours de divers surdoués des échecs, dont un certain Bobby Fischer. Or, la protagoniste du livre, elle, est une femme! D’ailleurs, hormis son intelligence et son audace, Beth Harmon subjugue également pour cette raison: car oui, le jeu d’échecs est considéré, encore aujourd’hui, comme un sport largement masculin. Parmi les 102 meilleurs joueurs au monde, on ne trouve actuellement le nom que d’une seule femme, la talentueuse Chinoise Hou Yifan, prodige de 26 ans et championne du monde, qui occupe la 88e place du classement. Et notre pays ne fait pas exception: selon les chiffres de la FSE, la Fédération suisse des échecs, seuls 6,8% de ses membres sont des femmes.