Un sondage SSR révèleOui à la vaccination obligatoire pour les soignants et les enseignants
Les 60’000 personnes interrogées en Suisse sont majoritairement favorables à cette mesure de contrainte. Mais pas dans le secteur de la restauration.

La France oblige le personnel médical et des EMS à se faire vacciner. Sous peine de retenue de salaire et de perte d’emploi. La Suisse ne connaît pas d’obligation nationale de se faire vacciner pour les employés de certains secteurs.
Cela ne veut pas dire que l’idée ne fait pas son chemin. Selon le dernier sondage Covid de la SSR, effectué auprès de 60’000 personnes, une majorité de sondés se prononce pour l’obligation vaccinale dans deux secteurs. Un, celui de la santé et des soins, où la piqûre imposée au personnel est acceptée par 57% des gens. Deux, celui de l’enseignement, où l’obligation recueille 52% d’avis favorables.
En revanche les sondés ne sont pas majoritairement favorables à l’obligation vaccinale pour le personnel de l’hôtellerie et de la restauration: 48% sont pour alors que près de 50% le refuse.
Certificat largement accepté
Qu’en est-il du certificat Covid sur lequel la Suisse votera le 28 novembre? Eh bien, il recueille les avis positifs de 62% des sondés. Soit une majorité confortable qui est en ligne avec un précédent sondage Tamedia. Les hommes sont plus favorables au passeport sanitaire que les femmes. Les personnes âgées plébiscitent le sésame à 81% alors que les 15-34 ans ne l’acceptent qu’à 52%.
En revanche pas question d’aller plus loin dans l’extension du certificat. Une majorité refuse son utilisation pour accéder aux stations de ski cet hiver.
Crainte des conflits privés
Les polémiques sur la vaccination, le certificat Covid et autres mesures d’endiguement de l’épidémie laissent des traces: 45% des sondés redoutent une augmentation des conflits dans l’entourage privé. Une nette hausse par rapport à juillet. En revanche la crainte d’une restriction des libertés recule. Alors qu’elle dépassait les 60% en mars, elle descend en dessous de la barre des 50%. Ce qui reste cependant à un haut niveau.
Le Conseil fédéral perd des plumes dans le sondage. Ueli Maurer enregistre le plus fort recul dans l’indice de confiance des ministres. Il dégringole de la 3e à la 6e place, devant le mal-aimé Ignazio Cassis. Alain Berset continue de faire la course en tête du septuor, mais il est aussi en baisse.
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