Parmelin dévoile sa liste de commissions: 2,1 milliards!
Des avions reboostés, des munitions à la pelle et des équipements pour les soldats figurent sur la liste d'achats 2017

Qui a dit que les Vaudois étaient économes? Guy Parmelin, le chef du Département de la sécurité, a fait sa liste de courses pour 2017. Et elle est plutôt coquette, puisque la facture totale se monte à plus de 2 milliards de francs. Pourquoi? Parce que, pour la première fois, le Département présente conjointement au parlement tous les crédits d'engagements annuels pour les investissements de l'armée.
«Cette nouvelle façon de faire permet d'avoir une meilleure vision d'ensemble sur les acquisitions. Elle donne plus de transparence», explique Guy Parmelin. Il ajoute que ces crédits mammouths respectent parfaitement l'enveloppe financière dévolue au Département militaire. Elle se chiffre à 20 milliards pour la période 2017-2020.
Qu'y a-t-il sur la liste de commissions de Parmelin? Rapide scan des grosses emplettes sur la facture pour la caisse fédérale.
450 millions pour «rebooster» les F/A-18 jusqu'en 2030
Les avions de combat F/A-18 devaient voler jusqu'en 2025. Ils sont en effet certifiés pour effectuer 5000 heures de vol chacun. Après le crash en votation du nouvel avion de combat Gripen, il a fallu recourir au système D. D comme demi-milliard. Il en coûtera en effet 450 millions pour renforcer la structure des avions et moderniser les systèmes de communication et de navigation. Cela permettra aux coucous guerriers de passer à 6000 heures de vol et de planer jusqu'en 2030.
Les F/A-18 n'auront pas de capacité d'attaque au sol comme le demandait à l'origine Parmelin. Le Conseil fédéral a estimé que ce changement de doctrine ne pouvait pas se faire par la petite porte. Il préfère attendre le rapport d'experts sur le nouvel avion de combat. Parmelin en prend acte mais se réjouit d'avoir lancé la discussion. Il est persuadé, vu le contexte international, que la question va se reposer rapidement et qu'on aurait gagné un peu de temps dans la formation des pilotes à ce type de combat.
225 millions pour refaire le stock de munitions
On ne parle pas ici des stocks ordinaires de munitions (156 millions sont prévus). L'armée, qui veut à l'avenir pouvoir mobiliser 35 000 militaires en 10 jours en cas de crise, a besoin de doper ses stocks, car ces derniers ont été réduits ces dernières années. D'où un crédit extraordinaire de 225 millions pour refaire le plein de cartouches, de munitions pour mitrailleuses et d'obus-flèches pour les chars Léopard. La durée d'utilisation est prévue jusqu'en 2044.
421 millions pour l'équipement et le matériel
Avec le développement de l'armée, il faut rééquiper les troupes en tenues de combat et en armes. Mais le crédit de 421 millions comprend aussi des petits véhicules d'extinction, des engins de chantier, du matériel informatique ainsi que des équipements pour les systèmes de guerre électronique et les installations de conduites secrètes.
Et encore…
L'armée dépensera 175 millions pour mettre à jour tout ce qui permet de surveiller et de brouiller les communications sans fil. Elle engagera peu ou prou la même somme pour ses projets, essais et préparatifs d'achats. Cela permettra notamment de lancer l'évaluation d'un nouvel avion de combat, d'étudier la modernisation des chars d'assaut et de préparer l'acquisition de nouveaux moyens de communication (téléphones, appareils radio) qui doivent être remplacés progressivement.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.