«Annuler les examens, c'est une question d'égalité des chances»
Cesla Amarelle annonce que les examens finaux de la scolarité obligatoire sont annulés. Les élèves seront jugés sur leurs notes de l'année.

Le but annoncé par le Conseil d'État est clair: garantir l'égalité des chances entre les élèves qui ne peuvent pas tous faire l'école à la maison de la même manière.
Il a donc décidé d'annuler les examens de fin de scolarité obligatoire. C'est-à-dire, officiellement, les «examens finaux du certificat de fin d'études secondaires (11e année)». Il l'a annoncé ce vendredi matin.
Les 7773 élèves concernés seront finalement évalués sur les notes qu'ils ont obtenues jusqu'au 13mars. Cesla Amarelle, la conseillère d'État socialiste à la tête du Département de la formation, explique cette annulation par l'impossibilité de les organiser dans de bonnes conditions. D'autant plus en devant respecter la distanciation sociale de deux mètres et les directives de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Égalité des chances
«Les périodes qui précèdent les examens sont très importantes, ajoute Cesla Amarelle. Or nous nous trouvons dans une situation totalement inédite d'enseignement à distance et tous les élèves n'apprennent pas de manière identique dans cette situation. Il est irréaliste de penser que nos élèves peuvent se préparer tous de la même manière à une session d'examens, même si la matière était identique et arrêtée au 13 mars. L'enseignement à distance se vit de manière différente, tant pour des raisons familiales que techniques (connexion à internet, imprimante, etc.).»
Elle souligne que les examens à la fin de la scolarité obligatoire sont une «spécificité» vaudoise, que les autres cantons ne connaissent pas.
Pas des vacances
Mais l'annulation des examens ne signifie pas pour autant que les élèves de 11e année n'auront plus rien à faire. La reprise des cours prévue le 11 mai par le Conseil fédéral ne sera pas le début d'une période de prévacances et l'école continue bel et bien.
Car le but est que les élèves maintiennent leurs capacités d'apprendre. «C'est important pour les enfants, quel que soit leur cursus par la suite, en apprentissage ou au gymnase, poursuit Cesla Amarelle. Même sans examens, nous pouvons continuer avec des instruments d'évaluation, sans forcément des notes.»
Et les élèves à la limite?
D'ici là, savoir que les notes s'arrêtent au 13 mars va provoquer quelques inquiétudes chez les élèves qui étaient à la limite et qui auraient eu besoin du deuxième semestre pour monter leurs moyennes. Les profs le disent aussi (lire l'encadré). Pour cela, le gouvernement prévoit d'assouplir les conditions de certification pour les cas limites, c'est-à-dire les élèves à qui il manque quelques fractions de points pour passer l'année.
Cesla Amarelle se veut rassurante: «Choisir d'arrêter les notes au 13 mars est globalement plutôt en faveur des élèves, car la plupart d'entre eux obtiennent de meilleurs résultats durant le premier semestre.»
Le Département de la formation donnera la semaine prochaine davantage de détails concernant la reprise du 11mai. Les Cantons attendent en effet des précisions du Conseil fédéral, que celui-ci devrait fournir mercredi prochain.
Pour la maturité, Berne aura le dernier mot
Si le Canton a annulé tous les examens de fin de scolarité obligatoire et les oraux pour les gymnasiens de 3e année, il n'a pas le pouvoir d'annuler les examens écrits pour les gymnasiens.
La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) a demandé au Conseil fédéral d'autoriser les Cantons à les annuler s'ils le souhaitent. À noter que Fribourg est le seul Canton romand à défendre le maintien des examens des gymnasiens. Le gouvernement fédéral devrait se positionner la semaine prochaine.
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