L’auteur du crime du Mont-sur-Lausanne reste en prison 40 ans après son arrestation. Le Tribunal fédéral confirme le refus opposé par la justice vaudoise à la libération conditionnelle de cet homme condamné à la prison à vie pour l’assassinat de son épouse en 1982.

Appelé à statuer sur une libération conditionnelle, le Tribunal cantonal vaudois a posé un pronostic défavorable en juillet 2022. Il a relevé que le détenu, âgé aujourd’hui de 78 ans, avait bénéficié de deux libérations conditionnelles, entre 1997 et 2001 ainsi qu’entre 2011 et 2013. A chaque fois, il avait été réincarcéré après avoir violé les conditions de sa mise en liberté.

Pas de changement notable

Les juges vaudois se sont aussi appuyés sur les expertises psycho-forensiques qui relèvent un trouble mixte de la personnalité, de type narcissique et dyssocial. En outre, l’auteur présente toujours certains traits qui ont contribué à l’acte de l’assassinat. En l’absence de toute prise de conscience, on ne peut exclure que le recourant commette de nouvelles infractions.

Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral considère que l’instance précédente a procédé à une juste appréciation de la situation et des rapports d’expertise. Il se rallie à l’avis selon lequel les résultats du traitement entrepris depuis peu par l’intéressé ne peuvent être appréciés qu’au terme d’une observation prolongée.

Le recourant a été condamné à la réclusion à vie en mai 1984 par la Cour de cassation pénale du canton de Vaud pour avoir étranglé son épouse de 36 ans en juillet 1982 à leur domicile du Mont-sur-Lausanne. Le procès avait mis en évidence le calvaire vécu par la victime, violée, battue, insultée et humiliée des années durant par un mari tyrannique et macho. (arrêt 6B_1037/2022 du 14 décembre 2022)

ATS

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