Peut-on encore s'habiller sexy?
À l'ère de la mode supersize, sportswear ou unisexe, les codes du glamour old school se raréfient. Oui, mais la sensualité a mué.

En septembre 2019, Jennifer Lopez cassait internet avec une simple robe. Météore VIP du défilé Versace de la Fashion Week milanaise printemps-été 2020, l'actrice avait déboulé sur le podium vêtue d'une copie quasi parfaite de la jungle dress avec laquelle elle avait déjà fait tourner les têtes en 2000. Une création de la maison italienne qui laisse peu de place à l'imagination: décolleté vertigineux jusqu'au nombril, dos intégralement dénudé, avant généreusement fendu qui découvre les gambettes fuselées de la star jusqu'à l'entrejambe, le tout, ou plutôt ce qu'il en reste, taillé dans un tissu transparent vert flashy. Au-delà de l'aspect clin d'œil nostalgique pour une prestation qui marqua les esprits, cette irruption du passé a surtout fait l'effet d'une claque par son anachronisme troublant. Car, c'est certain, personne, aujourd'hui, n'aurait l'idée de dessiner un pareil vêtement.