Plus de rédactrice en chef à «La Région Nord vaudois»
Le journal local vit des jours troublés par le départ abrupt de Caroline Gebhard, en place depuis 2018.

La presse romande est privée d'une de ses rares rédactrices en chef. Caroline Gebhard, à la tête de «La Région Nord vaudois» depuis 2018, n'est plus en poste. Aujourd'hui en vacances, elle ne fait aucun commentaire sur son départ et la situation du journal. Pas un mot non plus de la part du conseil d'administration, qui n'a «pas encore tous les éléments» pour se prononcer. Il évoque une divergence sur la ligne éditoriale du titre.
Ce qui s'est passé? La jeune journaliste aurait été convoquée fin juin par la société éditrice du journal puis a été libérée de ses obligations. «Pour nous, il s'agit d'un licenciement abusif, plaide l'avocat de la journaliste, Raphaël Mahaim. Et on ne parle pas du gros nombre d'heures supplémentaires pour lequel elle doit encore être rémunérée. Elle a eu un engagement immense pour ce titre.» Parmi les griefs, l'avocat avance notamment l'absence d'un premier avertissement, un conseil d'administration se mêlant de la politique éditoriale et la manière cavalière dont le licenciement a été communiqué à l'intéressée.
Immixtion de l'Exécutif yverdonnois?
D'après nos informations, le climat était tendu depuis quelque temps au sein des organes dirigeants du titre, pas unanimes sur la couverture de la région et la conduite des opérations. Dernier épisode en date, fin mai dernier: dans une lettre que nous nous sommes procurée, la Municipalité d'Yverdon faisait ainsi part au journal de sa «déception» au sujet de la couverture d'événements communaux, comme l'inauguration de la STEP, la première pierre de la caserne des pompiers ou la renaturation de la Thièle.
Tout en soulignant son respect de l'indépendance de la presse, la Ville s'étonne de ne pas avoir vu paraître de photos représentant les syndics présents ou de ne pas voir retranscrits les propos du syndic d'Yverdon, Jean-Daniel Carrard, lors d'une conférence de presse organisée par la Ville et le Canton. «À quoi sert la presse locale si elle ne met pas en valeur les acteurs et les événements de la vie communale et régionale?» s'interrogeait l'Exécutif, avant d'annoncer la suspension de sa page d'information «Rive Sud» dans le journal. Paraissant huit fois par année, elle rapportait à chaque fois 3800 francs (brut) au titre, en théorie sans contreparties.
«La Municipalité s'est interrogée sur la qualité de la couverture de l'actualité locale, précise le service de communication communal. En outre, la Ville procède à une évaluation des canaux de diffusion de sa communication. Une analyse est en cours.» Une séance de négociation doit encore avoir lieu entre le conseil d'administration du journal et son ancienne rédactrice en chef.
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