«Plus Noël se vide d'éléments religieux, plus il rassemble»
Déchristianisé, Noël est devenu incontournable. Mais c'est aussi le seul jour de l'année où les églises sont pleines, rappelle Jörg Stolz, sociologue des religions à l'UNIL.

Zéro guirlande, pas l'ombre d'une boule ou d'un bâton de cannelle. Noël ne passera pas par le bureau immaculé de Jörg Stolz, doyen de la Faculté de théologie de l'Université de Lausanne (UNIL). Pourtant, la seule évocation de cette fête fait scintiller le regard de cet ex-enfant de 47 ans, sociologue et chercheur à l'Observatoire suisse des religions. «J'adore cette période. Je trouve ça très beau. Je me rappelle, quand j'avais 7 ou 8 ans, l'excitation des décorations, l'attente interminable, le calendrier de l'Avent avec les petits sachets surprise. Aujourd'hui, je revis cette magie à travers mes enfants.»