Plus qu'une tuile, une charpente tombe sur la tête du carnaval
La tempête qui a traversé le pays mercredi a soufflé un hangar qui abritait divers véhicules de la Socarest.

«Il semble que la voiture qui ouvre traditionnellement nos cortèges n'a pas trop souffert. Par contre, les deux chars, abritant le comte et la comtesse, ainsi que le prince et la princesse, paraissent complètement détruits. J'espère qu'on pourra au moins récupérer un châssis pour notre futur cortège.» Sous une pluie diluvienne, Frédéric Bachmann, président de la Socarest, la société du Carnaval d'Estavayer-le-Lac, dressait un premier bilan du passage dévastateur de la tempête Eleanor sur un petit hangar abritant une partie du matériel des organisateurs, jeudi matin.
Davantage qu'une grosse tuile tombée sur la tête de la Socarest, c'est la charpente complète de cette construction qui s'est effondrée. De quoi fragiliser davantage encore une manifestation qui a déjà subi plusieurs aléas les hivers passés. Ouvrant habituellement la saison des carnavals broyards deux semaines avant les Brandons de Payerne, la 36e édition du charivari staviacois est prévue du 2 au 4 février, sous la thématique de «La forêt en folie». Neuf Guggenmusik y animeront la ville, la zone festive sur la place de la Chaussée près de la tour des Dominicaines et les deux cortèges de samedi et dimanche.
Un seul char le dimanche
«Mais l'organisation de notre grande parade du dimanche nous causait déjà bien des soucis, car nous n'avions pour l'instant qu'un seul char de confirmé, suite à l'abandon de nos anciens locaux à la halle Siporex», souffle le Staviacois. À l'instar d'autres locataires et pour des raisons sécuritaires, la Socarest avait dû évacuer cette ancienne usine, désormais propriété de la commune et vouée à la démolition. Mais si la Socarest a pu abriter son propre matériel à Bussy et dans le hangar détruit, elle n'avait plus de locaux à proposer à ses équipes de constructeurs de char. Malgré un appel lancé en automne pour dénicher des sociétés ou amicales prêtes à s'engager, la pêche n'a guère été miraculeuse.
Autant dire que la présence des véhicules des organisateurs semblait d'autant plus importante. «J'ai convoqué un comité de crise pour vendredi soir, poursuit Frédéric Bachmann. Au vu de la situation, peut-être qu'on va être contraints de n'organiser qu'un seul cortège. Heureusement, du côté des classes d'école, la participation s'annonce plus fournie que l'an dernier pour le samedi.»
Situation fragile
Reste que le budget prévoit également des rentrées financières le dimanche, afin de rentabiliser les infrastructures. Il est donc nécessaire d'y proposer des animations, et le cortège, pour lequel les cliques sont déjà réservées, en faisait partie. Le carnaval staviacois, dont les finances avaient été mises à mal par le fiasco de l'édition 2016 et les soucis des années précédentes, se retrouve ainsi de nouveau en danger.
«L'an dernier, nous avons juste réussi à équilibrer les comptes, mais le déménagement de notre matériel et l'élimination des déchets nous a coûté quelques francs», conclut le président. Pas de quoi toutefois baisser les bras! Ainsi, quelques heures avant les bourrasques d'Eleanor, les organisateurs lançaient un appel aux bénévoles sur leur page Facebook. Il est désormais plus que jamais d'actualité…
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