Politiciens en couple, et alors?
Lundi Philipp Müller, directeur financier du CHUV et mari de Cesla Amarelle, annonçait sa démission afin d'éviter tout conflit d'intérêts. Ces couples en politique sont-ils problématiques?

Avec la démission annoncée ce lundi, le couple Amarelle – Müller coupe l'herbe sous le pied des critiques. Mais elle relance une question plus large: les couples en politique, nombreux dans le canton de Vaud, souvent critiqués, posent-ils un problème démocratique?
«Question légitime», admettait la sénatrice Géraldine Savary (PS), en couple avec le syndic de Lausanne Grégoire Junod, dans l'Illustré l'an dernier. «Mais, ajoutait-elle, je trouve choquant toutes ces récentes attaques sur le fait qu'il y ait des couples chez les socialistes. A ma connaissance, dans le canton de Vaud, l'amour est autorisé. Dans mon parti, il n'y a aucune directive qui interdit de tomber amoureux. L'endogamie professionnelle existe d'ailleurs dans de nombreux métiers. Ces procès-là sont inadmissibles. Ils sous-entendent qu'une politicienne n'aurait pas la possibilité de faire carrière si son mari occupe également de hautes fonctions.»
Le conseiller national Olivier Feller (PLR), en couple avec la conseillère d'Etat Nuria Gorrite (PS), n'a rien à déclarer: «Je n'ai pas pour habitude de commenter ma vie privée.»
Conseiller communal et président du PS lausannois, Benoît Gaillard est aussi en couple avec la conseillère nationale Rebecca Ruiz (PS), mais il n'y voit aucun problème: «La situation de Philipp Müller est particulière, puisqu'il y a un rapport hiérarchique, et je comprends sa décision. C'est différent lorsque chacun exerce un mandat électif, dit-il. Je forme avec Rebecca Ruiz un couple de deux personnes qui sont aussi élues à deux niveaux très différents, et c'est totalement transparent. D'ailleurs, si on commence à nous réduire à cela, ce serait ennuyeux. Il n'y a pas si longtemps on demandait aux femmes politiques qui allait garder leurs enfants… Heureusement, cette époque est révolue et l'accès à tous les types de responsabilités devient progressivement une réalité pour les hommes comme pour les femmes, donc dans les couples, en politique comme dans la société en général.»
Le député Jean-Marie Surer (PLR) n'en fait d'ailleurs pas un cheval de bataille: «On ne peut pas reprocher grand-chose aux couples politiques du moment où ils ne sont pas élus à des postes où il y a des conflits d'intérêts manifestes.»
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