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Natalia Kietiene (à g.) et Olga Oleksenko, les organisatrices de «Strong & Precious – Ukrainian Jewellery».
IVAN RADJA
Ne les cherchez pas sur la liste officielle des 201 exposants présents à GemGenève, ils n’y figurent pas. Les créateurs ukrainiens sont pourtant bien présents, avec un aperçu des œuvres de onze d’entre eux. Certains ont pu faire le voyage, d’autres non. «Une moitié vit encore en Ukraine, l’autre est en exil, à Paris, Berlin, ailleurs en Europe», explique Olga Oleksenko. Elle-même réfugiée à Vienne avec ses trois enfants, cette ancienne responsable des boutiques Van Cleef & Arpels à Kiev est l’âme de ce rassemblement de dernière minute.
En novembre dernier, elle était venue à la troisième édition de ce rendez-vous de la joaillerie et des pierres précieuses, en tant que cliente, et avait acquis plusieurs pièces représentatives du «Berlin Iron». «Des bijoux faits en acier de canon au début du XIXe siècle, qu’arboraient les dames qui avaient fait don de leurs parures pour soutenir l’effort de guerre contre Napoléon», raconte-t-elle. La guerre, déjà, en filigrane. Heureux hasard, le vendeur n’était autre que Thomas Faerber, l’un des coorganisateurs de GemGenève, qui la relance pour cette édition-ci. «Je n’avais plus d’énergie pour organiser quoi que ce soit; et puis, avec quoi serais-je venue? Un catalogue?»