Élections à Yverdon-les-BainsPour passer l’épaule, l’UDC mise sur la mobilité et vise la culture
Le parti bourgeois a lancé la campagne qui doit lui ouvrir les portes de la Municipalité, quatorze ans après son arrivée sur l’échiquier politique local.

La troisième tentative sera-t-elle la bonne pour l’UDC? Candidat malheureux à la complémentaire de 2014 et aux générales de 2016, Pascal Gafner vise une nouvelle fois un siège de municipal à Yverdon. Flanqué de son président, Ruben Ramchurn, le conseiller communal arrivé en politique en même temps que son parti à Yverdon – soit en 2006 – a dévoilé son programme. Une ligne directrice qui doit aussi permettre à l’UDC de passer de quinze à dix-sept, voire vingt sièges au sein d’un organe délibérant.
Pour y parvenir, l’UDC n’entend pas forcément faire cavalier seul. «La volonté existe de notre côté comme de celui du PLR et des Vert’libéraux de faire liste commune pour les élections du 7 mars», affirme Ruben Ramchurn.
Sans surprise, les mots-clés «sécurité» et «économie» figurent en bonne place dans ce programme en cinq chapitres. «Nous voulons que Police Nord vaudois dispose de moyens importants pour accomplir sa mission. On pense aux événements du 1er Août à la Villette, mais aussi à son action contre le deal de rue», reprend Pascal Gafner. Par ailleurs, le parti bourgeois souhaite aussi soutenir au mieux l’économie yverdonnoise, notamment le domaine du commerce très éprouvé par la crise sanitaire. «Le centre-ville doit être le plus accessible possible. Il faut que cessent toutes ces suppressions de place de parc et que le prix des macarons de stationnement soit revu à la baisse.»
«Nous voulons que Police Nord vaudois dispose de moyens importants pour accomplir sa mission. On pense aux événements du 1er Août à la Villette, mais aussi à son action contre le deal de rue»
Attentive aux thématiques qui sont dans l’air du temps, l’UDC aimerait aussi voir se développer à Yverdon «des quartiers d’habitation à taille humaine». «Et y installer des espaces verts et des places de jeux, afin de rendre la vie plus agréable», enchaîne Ruben Ramchurn. Les transports publics figuraient déjà au nombre de ses priorités. Rien d’étonnant donc à ce que le parti bourgeois revendique des titres de transport moins chers. Plus surprenant, il imaginerait opportun de sortir les vélos du trafic motorisé pour leur ouvrir les portes des trottoirs…
La culture dans le viseur
Ni Ruben Ramchurn ni Pascal Gafner ne l’ont dit aussi clairement, mais ils semblent lorgner le siège occupé par l’écologiste Carmen Tanner. C’est en tout cas contre son dicastère de la culture – et contre la mobilité, c’est vrai – qu’ils ont émis les critiques les plus sèches. Annonçant qu’ils déposeront en décembre un plan de relance culturel, ils parlent de «programmation pas suffisamment populaire», qu’ils aimeraient voir plus diversifiée. En effet, l’argumentaire porté par Ruben Ramchurn est sans équivoque: «La culture ne doit pas être l’apanage de la gauche ou de la droite. Dès lors, il serait bien que sa gestion change une fois de bord au sein de la Municipalité.»
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