Un an après leur arrivéePourquoi la Suisse peine à intégrer ses réfugiés ukrainiens
Le taux d’emploi des personnes qui ont fui leur pays pointe parmi les plus bas d’Europe. Même si la contre-performance est à relativiser, Berne veut accélérer la cadence.

La vie de Viktoriia Kapeliuk, un an après qu’elle a fui les bombardements de Kiev pour les vallons champêtres de Courgenay, en Ajoie (JU), suit désormais une paisible routine. Sa fille Yasmine, 6 ans, s’épanouit à l’école. Chaque semaine, Viktoriia et sa mère Nina sautent dans le train et vont passer quelques heures en France, juste de l’autre côté de la frontière. Souvent pour y faire leurs courses au supermarché, parfois pour déposer leur chat Max chez le vétérinaire. Le week-end, le trio part faire du trampoline ou visite le Zoo de Bâle, dont l’entrée a été rendue gratuite pour les Ukrainiens. Reste cependant une ombre au tableau: en dépit de multiples tentatives, Viktoriia ne trouve toujours pas d’emploi.