Lorsque la nouvelle arrive, elle est comme une déflagration: souffrir d’un cancer est une épreuve face à laquelle on se sent souvent démuni et impuissant. Cette maladie n’est pourtant pas toujours une fatalité: dans un tiers des cas, elle est provoquée par une mauvaise hygiène de vie – et serait donc évitable…
Demain, 4 février, a lieu la Journée mondiale contre le cancer. L’événement est l’occasion de rappeler que la cigarette et l’alcool comptent encore parmi les causes les plus importantes de cette maladie en Suisse. Beaucoup l’ignorent, mais ce dernier est à l’origine notamment de cancers du sein, qui sont en augmentation.
Dans notre pays, on meurt de moins en moins du cancer. Et on en meurt moins qu’ailleurs, se félicite Solange Peters, cheffe du Service d’oncologie du CHUV, à Lausanne. Grâce à l’excellence de notre système de soins, et à des traitements de plus en plus pointus, administrés de plus en plus vite aux patients.
Les actions de prévention, en revanche, restent encore trop rares. Le pays y accorde moins de moyens que ses voisins: moins de programmes pour inciter certaines populations à risque à faire du sport, moins de stands pour prouver aux jeunes combien la cigarette est toxique. Moins d’informations sur les bienfaits d’une alimentation équilibrée ou sur l’importance de se protéger des rayons du soleil.
Résultat: la consommation de tabac, notamment, est plus élevée en Suisse que dans des pays aux revenus équivalents.
Boire moins de bière et mettre de la crème solaire? C’est «gnangnan», me direz-vous. Mais les études montrent que, diffusés régulièrement, de tels messages finissent par convaincre la population d’améliorer son hygiène de vie. Et par diminuer les risques d’attraper ce fichu crabe, dont les pinces font souvent très mal.
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Éditorial – Prévenir le cancer, c’est possible
La Suisse est à la pointe en matière de traitements, mais à la traîne sur la prévention.