Défense de la naturePro Natura veut protéger un tiers du territoire vaudois
Par le biais d’un manifeste, l’association enjoint aux autorités de mettre en place «des politiques réellement ambitieuses» en faveur de la biodiversité.

Pro Natura Vaud appelle à «une action claire et décidée» des pouvoirs publics, en publiant un manifeste, sorte de «programme de législature» pour la nature dans le canton. L’organisation entend placer les actions qu’elle juge prioritaires au niveau politique.
«La nature ne va pas bien dans le canton, mise sous pression par des activités humaines toujours plus invasives et destructrices, explique Michel Bongard, secrétaire général. Le nombre de permis de construire reste trop important. Il est grand temps que des politiques réellement ambitieuses soient mises en œuvre par les pouvoirs publics pour mieux protéger la biodiversité.»
«La nature ne va pas bien dans le canton, mise sous pression par des activités humaines toujours plus invasives et destructrices.»
Concrètement, Pro Natura Vaud demande aux autorités cantonales et aux communes de créer une infrastructure écologique de qualité en protégeant le tiers du territoire cantonal, par le renforcement des couloirs à faune ou encore la renaturation des cours d’eau et autres biotopes
La question du loup
Dans le but de soutenir la faune vaudoise, l’association exige l’interdiction de la chasse aux espèces menacées, bécasse des bois, lièvre ou encore tétras-lyre. «Nous souhaitons aussi que l’État reconsidère notre rapport au loup et aux grands prédateurs, aux côtés desquels nous devons apprendre à vivre.» Pro Natura Vaud ne veut plus de tir de régulation du loup, sauf en cas de risque avéré d’attaque sur l’être humain ou lorsqu’une meute cause d’importants dégâts à répétition. Parallèlement, il s’agirait aussi d’augmenter les contributions aux éleveurs destinées à la sécurité des troupeaux.
Au sujet du virage énergétique, l’organisation écologiste recommande de concentrer la pose de panneaux photovoltaïques sur les toits, en ne créant aucune infrastructure énergétique dans les zones protégées. Et de continuer à interdire strictement l’extraction d’hydrocarbures sur sol vaudois. «Les énergies renouvelables doivent être fortement développées, mais cela ne saurait se faire au détriment de l’environnement», commente Michel Bongard.
Pro Natura Vaud préconise encore de communiquer largement les connaissances en matière d’environnement: «Cela peut se faire en mettant en place des aménagements favorisant la biodiversité sur les sites d’enseignement et en développant des formations continues pour les enseignants, précise Michel Bongard. Le système éducatif joue un rôle essentiel afin de faire prendre conscience aux élèves de l’importance de la biodiversité.»
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