Procès à YverdonQuand la surdose de violence mène à la tentation d’en finir
À bout après les mauvais traitements de son compagnon, une jeune femme a avalé une plaquette d’antidouleurs. Incitation au suicide? La notion est juridiquement délicate.

Quatre grammes de Dafalgan. La dose n’était pas létale, mais celle qui a avalé les cachets un jour de juin 2021 l’a fait pour exprimer une détresse extrême: «J’étais fatiguée. Fatiguée de faire attention à tout ce que je disais, à comment je le disais, aux gestes que je faisais. J’en avais marre qu’il me frappe pour un oui ou un non. En prenant ces comprimés, je pensais qu’il aurait peur de me perdre. Qu’il arrêterait de me frapper. Qu’il s’inquiéterait et s’occuperait de moi.»