Une star chez GianaddaQuand Turner fait de l’or avec du jaune
La Fondation a repris ses airs des grands jours avec la démonstration de l’audace du maître anglais à travers ses toiles, mais aussi de ses aquarelles venues en nombre de la Tate Britain à Londres.

Lorsque Turner se met au jaune de chrome, la couleur est méprisée par le grand art, signifiant alors la trahison, le mensonge. On l’accusera même d’avoir la «jaunisse». Ici: «Départ pour le bal», 1846.
Tate Britain (Sam Day & Rod Tidnam)
Lui qui s’est endormi à jamais en disant du soleil qu’il est Dieu – enfin… c’est le détail piquant qu’aime retenir la légende – serait-il prêt à nous éblouir jusqu’à nous duper? Ce William Turner (1775-1851), jeune prodige admis à la Royal Academy sans avoir pris un seul cours de dessin, ce peintre des phénomènes naturels devançant les impressionnistes d’un siècle, brouille si sciemment les frontières entre l’achevé et l’inachevé qu’on s’y perd.