Quarante-deux projets durables qui font avancer la société suisse
Cet été, «24 heures» sillonne le pays pour présenter ces initiatives bien réelles qui modifient les habitudes de notre quotidien
L'été dernier, chères lectrices, chers lecteurs, nous vous emmenions au Grand Nord, dans ces zones arctiques où le bouleversement climatique de notre planète se ressent le plus fort, pour en saisir les enjeux et les réalités contrastées.
Cette année, le grand reportage estival de la rédaction de 24 heures reste en Suisse. Il n'en est pas moins passionnant, ni éclairant. Face aux défis que pose un monde en mutation technologique, sociétale et environnementale, que peuvent faire les individus pour réinventer leur quotidien? Comment concilier la recherche d'un équilibre – humain, naturel, social, économique – avec l'accroissement de la population, la densification de nos habitats, la raréfaction des ressources terrestres, et l'objectif d'une qualité de vie préservée, sinon meilleure?
Prenant le rebond du succès considérable du film documentaire français «Demain» (sorti en 2015), nous sommes partis sillonner la Suisse pour voir comment, aux quatre coins du pays, dans tous les domaines de l'activité humaine, des initiatives ont vu le jour, qui modifient la donne dans une perspective durable, au sens large de l'acception.
Loin des utopies théoriques ou des diktats idéologiques, la rédaction a cherché tous azimuts des projets concrets qui embrassent l'avenir en bousculant les perspectives traditionnelles, en innovant, en osant des solutions parfois simples, parfois complexes, en franchissant les conventions. Elle en a tiré quarante-deux reportages où l'ingéniosité le dispute à l'enthousiasme, l'opiniâtreté au plaisir, la détermination à l'originalité.
Sept semaines durant – celles qui composent les vacances de l'été scolaire vaudois – nous vous proposerons dès le 3 juillet, tous les jours du lundi au samedi, en photos, en vidéos, en textes, de découvrir ce foisonnement étonnant, qui révèle dans ce pays réputé conservateur des élans bien plus audacieux et précurseurs qu'on pourrait l'imaginer.
Sept semaines, sept univers
Chaque semaine correspond à un univers qui, en quelque sorte, fédère les sujets abordés en vastes familles. Construire, cohabiter, préserver, valoriser, cultiver, inventer et partager, ces verbes recouvrent des réalités croisées. Notre classification arbitraire aurait pu parfois les interchanger, mais là n'est pas l'essentiel.
Le plus important, ce sont bien ces projets, aux origines multiples. Certains sont anciens, comme la coopérative de partage de véhicules Mobility, véritable dinosaure de cette mouvance qui préfère l'utilisation à plusieurs à la possession individuelle. La flotte de voitures rouges trouve ses bases en 1987, il y a exactement trente ans. Elle est l'archétype d'un projet qui, dans son domaine (le transport privé), a modifié les usages. Aujourd'hui, plus de 130 000 Suisses sont adhérents à ce substitut coopératif aux grands loueurs de voiture traditionnels.
D'autres initiatives que nous vous présenterons sont nettement plus récentes et leur succès moins éprouvé. Ainsi des expériences dans le domaine de la permaculture, cette façon holistique d'aborder la cultivation des produits de la terre – mais aussi la vie en général – en imitant le cycle naturel. Ou celle, cousine, de l'hydroponie. Ou encore les paris de l'utilisation de matériaux entièrement naturels pour fabriquer des maisons et concevoir des vêtements techniques d'hiver.
D'autres, embryonnaires, osent des paris technologiques étonnants, comme ces ventilateurs de hauts immeubles imaginés à Zurich, qui transforment les courants thermiques ascendants longeant les façades en énergie. Autre projet vecteur de passions, ces habitants qui se fédèrent pour imaginer le quartier idéal du futur dans une zone populaire de Bâle où la plus grande transformation postindustrielle de Suisse va prendre forme.
Dans les régions alpines, on revitalise des hameaux autrefois tombés en déshérence en proposant un autre tourisme. Et ça marche. Souvent, ces efforts sont liés à des projets culturels, mais aussi associatifs. Ils sont inspirés par des idées venues d'un Nord plus enclin à tester ces nouvelles façons d'envisager la vie en commun. Coopératives d'habitation, partages de temps et de compétences, mixité générationnelle, quartier à 2000 watts, de Genève à Schaffhouse, de Lenzbourg à Chiasso, les projets prennent des dimensions très variables, leur financement est tout aussi différent. Notre série n'entend ni juger, ni porter de regard moraliste. Elle veut simplement rendre compte d'une réalité que l'on peine encore à saisir dans sa véritable dimension.
Il ne s'agit pas davantage de porter un quelconque jugement dépréciatif sur les modèles traditionnels. Notre regard n'est pas militant. Il est curieux d'une mutation qui se déroule ici et maintenant, et qui décline de manière plurielle l'envie des hommes de façonner différemment leur environnement futur.
Une approche positive
Avouons un biais, un seul: sans nous départir de notre sagacité journalistique, nous abordons ces reportages de manière positive, comme autant de solutions possibles aux grandes questions que se pose notre société. Chères lectrices, chers lecteurs, nous vous souhaitons une bonne lecture et un bel été.
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