Voitures électriquesRecharger ses batteries à l’étranger
Se déplacer en Europe nécessite un minimum de planification. Nos conseils pour ne pas tomber en rade.

Pas de doute, la révolution est en marche. «Je suis persuadé que d’ici à la fin de la décennie, 80% des voitures seront électriques ou à hydrogène.» François Launaz, président d’Auto-Suisse, annonçait récemment la couleur dans l’émission «À bon entendeur». Bien qu’encore minoritaires aujourd’hui, les pays européens s’adaptent à ce nouveau mode de transport. Désormais, même pour les trajets au long cours, le choix d’un véhicule électrique permet de voyager sans embûches. Nos conseils pour savoir où recharger sa voiture et gérer la facture d’un road trip.
Comment préparer les longs trajets?
Repérer à l’avance les bornes électriques et déterminer la longueur entre chaque halte permet d’envisager un long trajet avec sérénité. Le plus simple est de télécharger une application pour planifier votre itinéraire. Le hic? Il y en a de toutes sortes et gratuites pour un usage basique. Elles s’appellent Chargemap, PlugShare, Swisscharge.ch, evpass, nextcharge.
Toutes se valent, mais rien de mieux que d’en tester plusieurs pour choisir la plus utile en fonction de son projet. Ces applications permettent de localiser les bornes de recharge en Suisse et à l’étranger, donnent disponibilité de la place, indication de la puissance de charge, compatibilité des prises, voire une réservation d’un créneau horaire.
D’un véhicule à l’autre, la prise ou le système de câble peuvent varier. Ne pas hésiter à en acheter plusieurs selon les conseils de votre concessionnaire, même si le «type 2» basique, reste le plus répandu. Pour n’importe quelle voiture, un trajet Lausanne-Milan pourra donc être fait sans encombre, grâce aux nombreuses infrastructures à disposition. Le conducteur a donc toute liberté pour agrémenter son trajet d’un détour culinaire ou culturel en chemin.
Risque-t-on de tomber en rade?
Sous l’impulsion de l’offre grandissante proposée par les constructeurs, les bornes fleurissent partout. Dans les villes, la plupart des centres commerciaux et les parkings souterrains publics en sont équipés. Tout comme les aires de repos sur les autoroutes.
Y a-t-il d’autres trucs?
Connaître son véhicule et surtout son autonomie reste crucial. Un trajet sur l’autoroute consomme plus qu’en ville. Bon à savoir: privilégier un parcours vallonné permet de compter sur une recharge partielle lors des descentes. Attention toutefois aux températures froides, en dessous de 5 degrés. Elles peuvent réduire la performance de la batterie. Un exemple: l’autonomie de 395 kilomètres de la nouvelle Renaud Zoé peut se réduire à 250 ou 276 kilomètres en hiver. Ne pas hésiter à anticiper et multiplier les arrêts.
Quel abonnement choisir?
C’est la jungle et toutes sortes d’abonnements existent. Des réductions pour une recharge de nuit, limitation des coûts à l’étranger, coût fixe mensuel… Certaines applications (Swisscharge.ch, evpass, Chargemap, etc.) proposent une carte de membre. Ses avantages? Limiter les surcoûts engendrés par sa carte de crédit à chaque halte. Et, surtout, pouvoir mettre sa voiture en charge partout, sans multiplier les abonnements aux différents réseaux.
Grâce aux accords de roaming, evpass donne par exemple accès à 80’000 bornes en Europe, à un prix unique. En plus de ses propres 2200 bornes en Suisse, l’application recense ainsi uniquement les points de recharge compris dans l’accord d’itinérance. Swisscharge.ch permet une centralisation des paiements, grâce à sa collaboration avec huit réseaux (dont Move, Ionity et evpass). L’application se contente d’une petite commission sur chaque opération. Un procédé également utilisé par Chargemap.
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