Le canton de Vaud a tiré un premier bilan de son programme Sport-Santé, lancé en 2016 pour soutenir des initiatives favorisant l’activité physique de la population. Environ 2,1 millions de francs ont été alloués jusqu’ici pour soutenir 192 projets.

La part principale de ce montant, soit 1,1 million de francs, a été consacrée à des aides pour la construction ou la rénovation de places de sport en plein air. Pour ce type de travaux, 41 communes ont sollicité un soutien du canton, preuve «d’un réel besoin», a relevé le conseiller d’État Philippe Leuba, lundi devant la presse.

Selon le type d’infrastructures (terrains multisports, aires de fitness ou autres pistes finlandaises), la participation financière du canton s’est située entre 15 et 25% du coût total des travaux.

Philippe Leuba a souligné que ces terrains de sport, pour bénéficier d’une aide cantonale, devaient permettre une pratique «sans contrainte». Les installations doivent ainsi être gratuites et en libre accès (au minium de 09h00 à 20h00).

Sport handicap aussi soutenu

Le canton a aussi distribué environ 700’000 francs auprès de 22 communes pour participer financièrement à l’organisation d’activités sportives. Il s’agit, par exemple, de cours de sport pour les jeunes durant le week-end. Pour être subventionnées, ces activités doivent notamment être gratuites et s’inscrire dans la durée.

Outre les communes, le programme Sport-Santé s’est adressé aux clubs, plus particulièrement pour les inciter à organiser des activités sans la contrainte de la compétition. «Les jeunes qui n’ont pas l’esprit de compétition ne doivent pas rester à l’écart», a expliqué Philippe Leuba. Quatorze clubs ont été aidés par le canton (environ 80’000 francs) pour de tels projets.

Le dernier axe de Sport-Santé concerne les associations s’occupant de sport handicap: 8 projets ont été soutenus jusqu’ici, à hauteur de 180’000 francs. La pratique du sport est «immensément bénéfique» pour ces personnes, pour leur santé et du point de vue social, a remarqué Eugène Campiche, président de l’Association fair play sport handicap Lausanne.

Pistes pour le futur

Également présente devant la presse, Rebecca Ruiz a rappelé les nombreux bienfaits du sport sur la santé physique et psychique. Mais aussi les dangers d’une absence d’activité physique, comme l’ont montré les restrictions dues à la pandémie. «Il est important d’avoir une politique active dans ce domaine», a-t-elle affirmé.

La cheffe du Département de la santé et de l’action sociale a indiqué que le canton souhaitait poursuivre le programme Sport-Santé. Si rien de concret n’a encore été décidé, Rebecca Ruiz a estimé que l’éventail de projets soutenus pourrait s’élargir à l’avenir. Elle a pris l’exemple des entraînements urbains (Urban Training), une pratique qui permet particulièrement de toucher les femmes.

Interrogé sur les montants mis à disposition, Philippe Leuba a estimé que Vaud en faisait déjà beaucoup en comparaison intercantonale, «même si l’on peut toujours dire qu’on pourrait en faire davantage». Le ministre en charge de l’économie et des sports a ajouté que le rôle du canton devait aussi être «incitatif» en «fédérant» le maximum d’acteurs autour du sport.

ATS

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