Un à deux milliards par-ci, quelques centaines de millions par-là. Au départ, on n’y prend pas garde. Sauf qu’il s’agit de flots qui grossissent et qui ne peuvent plus être ignorés. Parmi les tendances, la vague qui veut «réparer» les dégâts causés à la planète.
On peut citer les initiatives privées et publiques visant à investir pour collecter ou recycler les déchets plastiques. Ou retirer à une échelle industrielle le dioxyde de carbone (CO2), pour abaisser artificiellement sa teneur dans l’atmosphère et contribuer ainsi à lutter contre le réchauffement climatique.
«En volume, c’est un peu comme si toutes les technologies des XIXe et XXe siècles arrivaient en même temps.»
Selon les économistes de Credit Suisse ou les experts de McKinsey, la transition vers le net zéro représente le marché le plus prometteur du XXIe siècle. On estime que les investissements, tous secteurs confondus, vont augmenter de 20 à 30% par an d’ici à 2050! En volume, c’est un peu comme si toutes les technologies des XIXe et XXe siècles arrivaient en même temps. D’où l’idée que tout s’accélère, comme le disent inlassablement ceux qui sont au front.
C’est une excellente nouvelle, mais il manque encore l’essentiel: une gouvernance politique solide. Des règles et lois qui coordonnent les efforts et dissuadent les mauvaises pratiques ou solutions, en particulier le greenwashing (écoblanchiment), ce fléau qui aiguise l’appétit des opportunistes et des fraudeurs.
Pierre Veya est chef de la rubrique économie auprès de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Auparavant, il a été rédacteur en chef du journal Le Temps, de l'Agefi et chef de la rubrique économique à L'Hebdo. Ses domaines de compétences sont la finance, l'économie, les hautes-technologies, l'environnement, le climat et la politique agricole.
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Éditorial – Réparer la planète, un business à encadrer
C’est la grande tendance qui se dessine. Les investissements s’accélèrent.