Bande dessinéeRiad Sattouf remporte le Grand Prix d’Angoulême
L’auteur de «L’Arabe du futur» et des «Cahiers d’Esther» a été sacré en ouverture de la 50e édition du célèbre festival de BD.

En 2015, il avait demandé que son nom soit retiré de la liste des papables pour le Grand Prix d’Angoulême. Riad Sattouf entendait protester contre l’absence d’autrices dans la liste soumise aux votes. Huit ans plus tard, à l’occasion de la 50e édition du plus important festival francophone de bande dessinée, l’auteur de «L’Arabe du futur» remporte ce fameux Grand Prix, qui distingue un artiste pour l’ensemble de son œuvre. Succédant à la Québécoise Julie Doucet, il a été préféré à Catherine Meurisse et à l’Américaine Alison Bechdel.
Succès mérité que celui de ce Franco-Syrien de 44 ans, véritable phénomène d’édition. Observateur attentif des affres de la vie adolescente depuis son «Manuel du puceau» en 2003, Sattouf a trouvé le ton qu’il fallait, entre humour et tendresse, pour parler d’enfance et d’âge ingrat. Désormais close, traduite en 23 langues et vendue à plus de trois millions d’exemplaires, la saga de «L’Arabe du futur» a touché un lectorat composite, toutes générations confondues. Ses «Cahiers d’Esther», portrait d’une adolescente suivie depuis ses 10 ans, font preuve du même sens de l’observation.
Dialoguiste hors pair, Sattouf a connu le succès au cinéma avec «Les beaux gosses», avant de se prendre un bide dans «Jacky au royaume des filles». Tout en poursuivant sa série BD «Le jeune acteur», avec Vincent Lacoste qu’il a révélé sur grand écran, il peaufine son retour sur les écrans, où il dirigera prochainement Les Inconnus.
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