Roaming: comment éviter une facture salée
Les frais d'itinérance font partie du passé pour les consommateurs européens, mais pas pour les Suisses. Conseils d'experts pour ne pas faire exploser sa facture de mobile cet été.

La digue a cédé chez nos voisins: les tarifs d'itinérance (ou roaming), c'est fini depuis le 15 juin au sein de l'Union européenne (UE). Pour un consommateur domicilié dans un Etat membre, téléphoner, envoyer un SMS ou surfer sur Internet avec son mobile ne coûte désormais pas plus cher lorsqu'il se trouve dans l'un des 27 autres pays de l'Union. Mais en Suisse, le risque de recevoir une facture salée de son opérateur après un séjour en Italie, en Grèce ou en France demeure. Comment se prémunir contre ce genre de mauvaise surprise? Quel abonnement mobile convient le mieux à vos habitudes de téléphonie mobile? Des experts livrent leurs conseils pour y voir plus clair dans la jungle des tarifs d'itinérance.
Toujours s'informer
Le premier conseil est primordial. Avant de partir à l'étranger, le consommateur avisé s'informera toujours des conditions de roaming dans le pays de destination, cherchera à savoir ce à quoi donne droit son abonnement et quelles options peuvent y être ajoutées. «La plupart des opérateurs proposent des options qui permettent de bénéficier de tarifs réduits, que ce soit en matière de téléphonie, de données ou les deux combinés», détaille Olivier Zadori, du comparateur en ligne dschungelkompass.ch. Son site permet de passer en revue les tarifs standards d'itinérance pour les abonnements suisses dans chaque pays du monde, et quels abonnements incluent le roaming. Une offre sort-elle du lot? Les spécialistes ne se risquent pas à donner une réponse globale: tout dépend de l'usage que l'on souhaite faire de son téléphone et du pays visité.
Séjour en Europe
Pour les voyages en Europe, les grands opérateurs suisses proposent tous des abonnements qui incluent les frais d'itinérance. Chez Swisscom, le contrat avec forfait roaming le moins cher coûte 60 francs. Chez Sunrise, il démarre à 100 francs et chez Salt à 89 francs. Ralf Beyeler, du comparateur en ligne Verivox, rappelle d'ailleurs aux clients de l'opérateur Salt de faire attention: avec un abonnement Salt qui ne contient pas les frais de roaming, un touriste suisse risque de se retrouver avec une grosse facture à son retour de vacances. «C'est chez Salt que les tarifs standards de roaming sont les moins bons. Un appel de l'Espagne vers la Suisse coûte 1 fr. 99 par minute. Ce prix n'a quasi pas changé depuis quinze ans», détaille l'expert.
En début de semaine, une offre d'UPC a fait grand bruit. Dans le sillage des opérateurs voisins, l'entreprise a annoncé qu'elle supprimait le roaming pour ses clients suisses voyageant dans l'Union européenne. C'est en réalité exagéré puisque les frais d'itinérance ne disparaissent pas; mais UPC proposera dès le 28 juin un abonnement qui inclut les tarifs d'itinérance. A prix cassé. L'offre Mobile Europe Flat, c'est son nom, permet de téléphoner et d'envoyer des SMS au même tarif que si l'on se trouve en Suisse ou dans l'un des 28 Etats membres. L'abonnement de départ coûte 35 francs et donne droit à 1000 mégabits de données Internet. Les contrats plus chers donnent droit à un plus grand volume de données.
L'offre est avantageuse, s'accordent à dire les experts. «Il n'existe aucun autre abonnement qui inclut le roaming dès 35 francs, commente Jean-Claude Frick, du site Comparis. UPC met les autres opérateurs sous une forte pression.»
Pour Ralf Beyeler, du comparateur Verivox, l'abonnement UPC est «très intéressant pour une grande partie des consommateurs». «Il existe des alternatives moins chères, mais cela implique de passer du temps à parcourir les listes de prix des différents opérateurs et d'acheter l'option adéquate. Pour les consommateurs qui n'ont pas le temps de faire cela avant de partir en vacances, les abonnements Europe Flat offrent un très bon rapport qualité-prix.»
Surfer avantageusement
Les nouveaux abonnements UPC présentent toutefois un inconvénient pour le touriste qui compte abondamment documenter son séjour sur les réseaux sociaux, car ils ne donnent pas un accès illimité au Web, tout comme les offres des trois grands opérateurs (voir infographie). Pour les accros qui ne comptent pas attendre d'utiliser le Wi-Fi de la chambre d'hôtel, les spécialités recommandent l'achat d'un pack de données à son opérateur. Mieux vaut ne pas se laisser surprendre. «Si aujourd'hui téléphoner à l'étranger n'est plus nécessairement si cher, accéder à Internet l'est», affirme Jean-Claude Frick, de Comparis. Les trois grands opérateurs du pays proposent des crédits de données, qui seront plus chers s'ils sont à utiliser dans des pays extra-européens. «Chez Sunrise, il n'en existe pas pour beaucoup de pays. Swisscom en propose pour presque tous les pays», poursuit Ralf Beyeler. Attention aux dates limites d'usage.

L'option la plus économique pour les personnes qui veulent beaucoup utiliser Internet consiste à acheter dans le pays visité une carte SIM prépayée avec un crédit Internet. «Cela coûte en général une vingtaine d'euros», détaille Jean-Claude Frick.
Téléphoner hors UE
Quel abonnement convient le mieux aux personnes qui voyagent en dehors des frontières de l'UE et comptent passer des coups de fil? Les prix varient fortement d'un pays à l'autre. Cuba se distingue ainsi par des tarifs d'itinérance très élevés pour les touristes suisses. Alors que Sunrise et Salt font payer les mêmes frais aux Etats-Unis et au Canada qu'en Europe. «Une bonne option pour les touristes suisses qui téléphonent beaucoup est l'option «Travel Voice» de Swisscom», estime Ralf Beyeler. Pour 15 francs, celle-ci donne droit à 30 minutes de discussion et 30 SMS partout dans le monde.
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