SuisseSalles de concerts et festivals veulent des aides urgentes
Les nouvelles mesures pour freiner le Covid-19 mettent en péril tout l’écosystème, dénoncent les lieux culturels. Ils réclament des compensations financières.

Les salles de concerts et festivals de musiques actuelles sont plus inquiets que jamais en regard des nouvelles mesures liées à la pandémie de coronavirus. Les restrictions imposées par les autorités doivent être compensées par des aides financières urgentes afin d’éviter la mise en péril de tout un écosystème, clament-ils.
Les mesures annoncées la semaine dernière par les cantons romands «ont fait l’effet d’une douche froide» pour bon nombre de lieux et d’organisateurs d’événements culturels, notent dans un communiqué lundi les membres PETZI. La fédération rassemble une quarantaine de salles de concerts et une soixantaine de festivals en Suisse romande, avec au total plus de 1500 employés et de 9800 bénévoles.
Concrètement, «imposer entre 70 et 100% un découpage en secteurs de 100 personnes avec consommation exclusivement assise» constitue une «mission impossible». La majorité des membres PETZI ne peut pas appliquer ces mesures parce que l’aménagement du lieu ne le permet pas ou par manque de ressources en personnel et matériel. Quant aux autres, ils ne pourraient le faire qu’en devenant déficitaires.
Des mesures de soutien
Pour éviter une perte de compétences, une démotivation massive des équipes de permanents déjà à bout de souffle et la disparition de tout un vivier de bénévoles, il faut appliquer de façon cohérente au niveau national les mesures de soutien de l’ordonnance culture Covid-19. Soit en premier lieu poursuivre le versement des indemnités APG pour les indépendants, qui n’ont plus rien reçu depuis le 16 septembre.
De même, pour les employés avec des contrats de courte durée, le chômage partiel sera déterminant puisque cela concerne bon nombre de postes dans les structures culturelles (caisse, bar, vestiaire, sécurité, etc.). PETZI demande en outre aux autorités de prendre en charge une partie des frais fixes de ses membres et de créer un fonds de garantie pour indemniser les événements annulés.
«Enfin, nous attendons des autorités qu’elles soutiennent les structures qui sont dans l’impossibilité d’appliquer les mesures sanitaires de plus en plus restrictives et qui préfèrent fermer sans attendre les décisions officielles plutôt que d’avoir une quelconque responsabilité dans la propagation du virus», ajoute la fédération.
ATS/NXP
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