Le film d’une enfance en étéSalvadori fait bande à part
Le cinéaste corse prend le maquis de son enfance dans «La petite bande». Interview.

À 57 ans, le cinéaste Pierre Salvadori a déjà fait les 400 coups, coursant l’irrévérence subversive dans ses films, les cibles émouvantes comme il les définit avec une allégresse élégante. «Chez d’autres, la comédie devient obscène. Moi, c’est mon langage, celui qui me permet d’intervertir les émotions, du grave au bidonnant.» Les énergumènes de «La petite bande» possèdent toute la gamme, du grand dur tout tendre à la fille garçon manqué, de l’amoureux transi au mec cool angoissé. Sans oublier Aimé, le mal-aimé, qui plus que tout, voudrait intégrer la bande. De là, faire sauter l’usine qui pollue leur rivière devient une formalité.