PaléontologieLe cerveau de l'enfant de Taung n'a rien d'humain
L'enfant de Taung, premier hominidé vieux de trois millions d'années, n'avait pas de caractéristiques crâniennes montrant un développement du cerveau similaire à celui des enfants humains, selon une étude.

Le fossile de l'enfant de Taung, premier hominidé vieux de trois millions d'années et découvert en Afrique du Sud, est l'objet de nombreuses controverses.
Il est important historiquement et scientifiquement, car il est le premier et le meilleur exemple de l'évolution du cerveau d'un des premiers hominidés, australopithèques africanus, découvert en 1924 par le paléontologue australien Raymond Dart.
Les chercheurs de l'université Wits en Afrique du Sud ont soumis le crâne partiel au scanner CT (tomodensitomètre) à haute définition. Et les résultats jettent un sérieux doute sur des théories avancées jusqu'alors, selon lesquelles, ce fossile montre des adaptations crâniennes clé dans la région préfrontale du cerveau, que l'on constate aussi chez les nouveau-nés et jeunes enfants humains modernes.
Suture coronale
«Une récente étude fait la description de ce fossile vieux d'environ trois millions d'années, dont on pense qu'il a appartenu à un individu âgé de trois à quatre ans, comme présentant des indices d'une suture coronale et d'une fontanelle antérieure ouverte», précise Kristian Carlson, un chercheur de l'université Wits, un des principaux auteurs de cette recherche publiée en ligne dans les «Comptes-rendus» de l'académie américaine des sciences.
Ces deux caractéristiques, qui donnent une souplesse au crâne, facilitent le développement postnatal du cerveau chez les enfants humains en persistant et disparaissant plus tardivement, explique-t-il.
En comparant le registre des fossiles des hominidés aux variations crâniennes chez les chimpanzés, très proches de l'homme, rien ne conforte ce scénario d'évolution chez l'enfant de Taung, tranchent les chercheurs.
Soulignant des déficiences dans la manière dont le fossile de Taung a été récemment interprété, ces paléontologues suggèrent que les caractéristiques physiques ne présentent pas de lien avec celles du développement du lobe préfrontal du cerveau humain, siège d'un grand nombre de comportements de l'homme.
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