Avec le For Noise meurt une époque
Au cours de son existence, le For Noise aura accueilli quelques beaux noms du rock, mais jamais Neil Young. Il a pourtant fait sienne la maxime du «Loner» en annonçant hier son grand final le 20 août prochain, en une unique soirée d’adieu célébrant les 20 ans du festival: mieux vaut exploser que s’éteindre à petit feu.
On se réjouit de ce baroud d’honneur, alors qu’il aurait été moins fatigant de tirer la prise. En organisant une ultime nuit musicale, le For Noise rend justice à son histoire, née de l’enthousiasme de quelques gamins réunis dans le club Abraxas et se découvrant, dans une région au live sinistré alors que fermait la Dolce Vita, des qualités d’organisateurs. Professionnel par la passion de ses 170 bénévoles, le For Noise s’est forgé une renommée internationale. Cela ne suffit pas, hélas, pour assurer au festival pulliéran un âge adulte.
«Naguère instrument de mobilisation par la base, un festival rock suscite-t-il toujours le même sentiment d’urgence?»