Sisyphe dans les collèges lausannois
Coup sur coup, la Municipalité de Lausanne vient d’annoncer des crédits pour la réfection de ses écoles. Comme une litanie, les projets de nouveaux bâtiments et de réfections ponctuent la vie politique de la capitale. Pourtant, les usagers de l’école se plaignent, râlant contre la vétusté des locaux.
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Il est vrai que les murs verdasses du Collège de Montoie ne font pas envie. Pas très riantes non plus les façades seventies de la Rouvraie ou des Bergières. Et on ne parle pas de Béthusy ou de Saint-Roch.
Comment la capitale en est-elle arrivée à se laisser dépasser dans l’entretien de ses 52 bâtiments scolaires? D’anciens responsables font valoir que la commune a été victime de son attrait et des grandes vagues démographiques successives, dont la dernière déferle sur le canton depuis dix ans.
Les errances du système scolaire cantonal ont aussi sérieusement compliqué la donne pour une grande entité comme Lausanne. Et l’énergie dépensée à tout réorganiser, l’argent consenti pour la création de nouvelles classes ont volé la priorité à l’entretien.
«Les errances du système scolaire cantonal ont aussi compliqué la donne»
Lausanne, ville de gauche, se préoccupe de ses écoles et cela se voit lorsque l’on fait le tour du parc avec certaines de ses classes et collèges tout de neuf vêtus. Peu argentée, elle n’économise pas sur ce secteur. Mais l’immensité de la tâche la rend moins performante que d’autres communes du canton où les équations sont plus simples.
Il faudrait que la ville devienne ultrariche pour mettre l’ensemble de ses lieux aux standards du jour. L’ancien syndic Jean-Jacques Schilt, confronté au problème durant plus de quinze ans, juge qu’il ne sera jamais possible de rattraper complètement les retards.
Est-ce même si impératif? Selon un certain credo antimatérialiste, la priorité est d’accueillir les nouveaux arrivés, sans trop s’arrêter sur l’apparence et le confort. Voilà qui sert bien une autre mouvance politique, soucieuse de ne pas trop dépenser d’argent public.
Reste qu’une école constitue un deuxième lieu de vie pour chaque enfant: un endroit marquant où les premiers codes et rudiments sont appris. Il semble préférable, autant que possible, que cette entrée dans la vie se déroule dans un décor optimiste.
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