FranceSoral impute le feu de Notre-Dame aux juifs et est condamné
Le tribunal correctionnel de Paris a infligé à Alain Bonnet, dit Soral, des jours-amende totalisant 5800 francs pour provocation à la haine en raison de la religion.

L’essayiste d’extrême-droite français Alain Soral a été condamné ce vendredi à trois amendes, avec possibilité de prison en cas de non-paiement, notamment pour avoir imputé aux juifs l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Le tribunal correctionnel de Paris a infligé à Alain Bonnet, dit Soral, 90 jours-amende de 60 euros (5400 euros) pour provocation à la haine en raison de la religion, à la suite de propos tenus après l’incendie de la cathédrale, les 17 et 18 avril 2019, sur le site «Egalité et Réconciliation».
Il a cependant été relaxé pour l’infraction de diffamation publique envers un groupe en raison de leur appartenance à une religion.
Alain Soral a par ailleurs été condamné dans deux autres dossiers.
Le tribunal l’a reconnu coupable d’injure en raison de la religion, de contestation de crime contre l’Humanité et de diffamation (en récidive légale) pour une vidéo du 16 avril 2019 baptisée «Soral en prison», le condamnant là aussi à 90 jours-amende à 60 euros (5400 euros).
Il a enfin écopé de 80 jours-amende à 50 euros (4000 euros) pour provocation à la haine en raison de la religion, du fait de propos datant du 9 août 2018 dans un magazine et en ligne.
Dans ces trois dossiers, le tribunal a en sus condamné Alain Soral à verser un euro de dommages et intérêts et 1.500 euros d’amende au titre des frais de justice aux différentes associations parties civiles, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), J’accuse, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme notamment.
Condamnations préalables
Alain Soral, 61 ans, a été condamné à plusieurs reprises pour des faits similaires. En avril 2019, il a écopé d’un an de prison ferme pour contestation de l’existence de la Shoah. Il a fait appel.
Le 6 juillet dernier, ses deux chaînes Youtube ont été supprimées par la plateforme américaine de vidéos en ligne pour «enfreintes répétées aux conditions d’utilisation».
Le 1er septembre en revanche, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi du parquet général de Paris et d’associations, rendant définitive sa relaxe pour la publication de caricatures en 2016.
AFP/NXP
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