Soins psychiatriquesSoulagement à Monthey: le site de Malévoz sera maintenu
Dans la réorganisation du secteur en Valais, le Conseil d’État a tranché pour conserver la structure alors qu’elle était menacée de démantèlement en 2020.

C’est un Vaudois qui a détaillé la bonne nouvelle lors de la conférence de presse de ce vendredi matin à l’hôpital psychiatrique de Malévoz, à Monthey (VS). Jacques Gasser, ancien chef du Département de psychiatrie du CHUV, a déroulé les conclusions de la commission d’experts appelée à dessiner l’avenir du site chablaisien: ce dernier, fort de 150 collaborateurs, doit être maintenu, rénové et modernisé dans sa façon de travailler.
Le Conseil d’État valaisan, représenté par Mathias Reynard, a validé le principe mercredi. «Nous voulions régler cette situation avant l’été et c’est chose faite», a expliqué le ministre à la veille des vacances scolaires dans le Vieux-Pays.
Cette décision représente un virage à 360 degrés. En 2020, sur fond de fortes tensions, l’ancienne conseillère d’État Esther Waeber-Kalbermatten avait préconisé la suppression de 100 lits sur 128, déplacés vers d’autres sites. La levée de boucliers avait été immédiate: le Grand Conseil avait balayé l’idée et exigé une nouvelle réflexion.
Rénover et évoluer
L’avenir de Malévoz passe par une rénovation de locaux vétustes et surchargés pour une somme qui reste à évaluer (entre 60 et 100 millions selon les deux simulations réalisées). Le premier coup de pioche n’est pas attendu avant 2026.
La stratégie cantonale prévoit également de créer une unité de lits de crise et d’urgence dans le Valais central «qui servirait de porte d’entrée des services psychologiques du Valais romand et de plateforme d’orientation psychiatrique avec un numéro de téléphone unique», a précisé Jacques Gasser.
À Malévoz, place à «la prise en charge pour les longs séjours pour tout le Valais romand», ainsi qu’à «la création d’équipes mobiles pour aller là où le patient se trouve, chez lui ou dans un lieu public, avec des passages plusieurs fois par jour au besoin».
Parallèlement aux nombreux atouts de Malévoz, le comité d’experts a relevé des «faiblesses» à corriger et des «opportunités» à saisir. L’approche thérapeutique «trop traditionnelle» devra évoluer, notamment pour la prise en charge des personnes âgées et des plus jeunes.
Soulagement
Du côté du personnel, c’est le soulagement. «Cette annonce nous permet de nous projeter dans un esprit de sérénité, a expliqué Murielle Borgeaud, infirmière-cheffe de Malévoz. Le personnel est apaisé.»
Stéphane Coppey, président de Monthey, n’a pas caché sa satisfaction non plus: «Il était très important que nous puissions garder cette activité et nous sommes extrêmement heureux des conclusions du rapport d’experts qui a confirmé que ce site était exceptionnel bien au-delà de Monthey et qu’il s’inscrivait désormais dans un avenir profond.»
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