Boîtes noires dans les autos – Souriez, vous êtes enregistrés dans votre voiture

Dès le 1^er juillet, les nouveaux modèles de voitures mis sur le marché contiendront des enregistreurs de données actifs lors des accidents.

Nora Foti

Publié: 06.01.2022, 15h01

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Coups de freins, mouvements de volant, vitesse, clignotants… Dès l’été prochain, certaines voitures décrypteront avec minutie les faits et gestes des automobilistes en cas d’accident. Ce, à travers des enregistreurs comparables aux boîtes noires des avions.

Cette mesure, active à partir du 1^er juillet 2022, sera applicable à tous les nouveaux types de véhicules mis sur le marché. Concernant les voitures produites aujourd’hui, les systèmes ne devront être intégrés qu’à partir de juillet 2024.

Celles déjà en circulation, quant à elles, ne devront pas être équipées ultérieurement. La Suisse reprend ainsi une législation européenne.

Décortiquer les accidents

L’objectif de l’Union européenne, par cette mise à niveau technique, est d’éviter les accidents et les décès sur les routes.

Le système doit aider à déterminer comment les différents équipements du véhicule ont fonctionné lors de l’accident. «Il est ainsi possible de savoir si le clignotant était mis, si les feux étaient allumés ou si l’airbag s’était correctement déployé», explique un porte-parole de l’OFROU au «Tages-Anzeiger».

Contrairement aux boîtes noires des avions, les données des voitures ne sont pas enregistrées sur l’ensemble du trajet, mais seulement à partir de cinq secondes avant l’accident jusqu’à la fin de celui-ci, poursuit le porte-parole. Les données, quant à elles, seront analysées par les autorités d’enquête sur les accidents.

D’autres nouveautés

Certains systèmes d’assistance pourraient également devenir obligatoires, mais cette mesure concerne avant tout les bus et les camions, car nombre d’entre eux sont déjà connus dans les voitures modernes, détaille le «Tages-Anzeiger».

Par exemple, un système d’avertissement en cas de trop long trajet pourrait être intégré dans les véhicules, pour éviter que l’automobiliste soit trop fatigué. Un éthylomètre bloquant la voiture en cas d’ébriété pourrait également être mis en place.

L’introduction d’un assistant de vitesse est quant à elle déjà décidée. Les personnes dépassant la vitesse limite autorisée en seront averties par un son ou un voyant lumineux.

Il est également possible que la vitesse soit automatiquement réduite par l’alimentation en carburant, mais l’utilisation des freins n’est pas prévue. Ce système pourra cependant être désactivé ou outrepassé par les conducteurs.

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