SuisseLes attaques contre l'aide sociale dénoncées
Des organisations s'insurgent contre les coupes budgétaires à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté.

L'aide sociale en Suisse ne cesse d'être attaquée, estiment plusieurs organisations. Dans leur viseur, le canton de Berne qui veut réduire les prestations. Ces économies remettent en question la solidarité envers les personnes en situation de précarité, arguent-elles.
Les bénéficiaires de l'aide sociale du canton de Berne devraient à l'avenir voir leur rente diminuer de 10% en moyenne, déplorent 18 organisations mardi à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Ce forfait est fixé par les normes de la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS). Or celles-ci ont été durcies l'an dernier et des études montrent leur insuffisance.
Les mesures d'économies que prévoit le canton de Berne sont contre-productives et totalement inefficaces, selon les organisations. Elles ne soutiennent pas les personnes en situation précaire, au contraire: elles leur causent encore plus de souffrances telles que l'isolement social, l'atteinte à la santé et à la situation de logement.
Parmi les 18 organisations figurent notamment Caritas, AvenirSocial, Procap, ProInfirmis et les sections bernoises des syndicats Unia, SSP et de l'Union syndicale.
Pénaliser ceux qui ne font pas d'effort
Début juillet, le canton de Berne a annoncé vouloir réduire les prestations de l'aide sociale. Il veut ainsi rendre le travail rémunéré plus attractif que le versement de l'aide sociale. Son projet doit aussi permettre d'alléger les charges cantonales et communales (au maximum 25 millions de francs).
Il prévoit de diminuer le montant pour l'entretien versé aux bénéficiaires de l'aide sociale qui ne font pas assez d'efforts pour s'insérer sur le marché du travail. Le gouvernement pourra abaisser de 10% le forfait pour l'entretien fixé par les normes de la CSIAS. Une personne seule recevrait un minimum de 887 francs par mois au lieu de 977.
Les jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans pourront être frappés plus durement par cette réforme, avec une réduction de 30% si les bénéficiaires ne suivent pas de formation ou s'ils n'exercent pas d'activité professionnelle.
En revanche, ces réductions supplémentaires ne s'appliqueront pas aux personnes de moins de 18 ans et de plus de 60 ans. Parallèlement, le canton propose d'augmenter le supplément d'intégration, aujourd'hui limité à 100 francs, à 300 francs par mois. Mais il faudra remplir des exigences pour en bénéficier.
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