Afffaire HildebrandLe président de la BNS n’a jamais envisagé de démissionner
Philipp Hildebrand, contre lequel le Ministère public zurichois exclut pour l'heure l'ouverture d'une enquête pénale, n’a pas intention de démissionner. Christoph Blocher s’exprimera vendredi.

Les principaux protagonistes de l’affaire du président de la BNS sortent du bois. Philipp Hildebrand, contre lequel la justice exclut pour l’heure d’ouvrir une enquête, n’a aucune intention de démissionner et Christoph Blocher annonce qu’il s’exprimera vendredi.
Le président du conseil de la Banque nationale suisse a dit jeudi devant la presse à Zurich s’être conformé aux règlements internes et n’avoir commis aucune faute suite à l’affaire des transactions sur devises. «Je comprends que le public se pose la question sur mon attitude d’un point de vue moral», a-t-il toutefois précisé.
«Aussi longtemps que je conserverai la confiance des autorités, du Conseil fédéral et du Conseil de banque, la question d’un retrait n’entre pas en ligne de compte», a ajouté Philipp Hildebrand. Jeudi, le Ministère public zurichois a fait savoir qu’il exclut pour l’heure l’ouverture d’une enquête pénale contre Philipp Hildebrand. Aucun soupçon de délit d’initié ne pèse sur lui, estime l’autorité d’enquête.
Transparence: mesures à prendre
Le passage du code pénal qui se rapporte au délit d’initié ne concerne pas les transactions dans le domaine des devises, a expliqué le procureur général Martin Bürgisser. Seules les transactions boursières touchant aux actions et aux titres sont concernées. Philipp Hildebrand et son épouse ont réalisé sept transactions en 2011 pour un montant de près de 2 millions de francs.
Devant la presse, Philipp Hildebrand a ajouté que des mesures seront prises pour accroître la transparence en matière de transactions effectuées par les membres de la direction générale. La veille déjà, plusieurs voix se sont faites entendre dans les milieux politiques pour réclamer une révision des directives de la banque voire de la législation.
Christoph Blocher s'exprimera vendredi
Philipp Hildebrand a par ailleurs regretté qu’on menace la crédibilité de la politique monétaire de la BNS à des fins politiques. Il n’a fait allusion à personne en particulier. L’homme par lequel l’affaire a été rendue publique, Christoph Blocher, a pour sa part annoncé moins d’une demi-heure avant le début de la conférence de presse du président de la BNS qu’il s’exprimera vendredi après-midi sur cette affaire. Jeudi soir déjà, l’UDC a demandé la tête de Philipp Hildebrand. Le parti de la droite populaire exige en outre la création d’une commission d’enquête parlementaire (CEP) et réclame une session extraordinaire du Parlement. Il n’est pour l’heure suivi par aucun autre parti.
Confirmant différentes sources, le président du Conseil de la BNS Hansueli Raggenbass a précisé que c’est bien le conseiller national UDC zurichois qui a informé le 15 décembre Micheline Calmy-Rey des opérations de change de M. Hildebrand. Des relevés de compte du président de la BNS avaient été remis quelques semaines plus tôt à Hermann Lei, un avocat et membre UDC du Grand Conseil thurgovien, par un employé de la Banque Sarasin. Employé inculpé Ce dernier a été inculpé jeudi pour infraction à la loi sur les banques, sous le soupçon d’avoir transmis les données sur les transactions du président de la BNS. Agé de 39 ans, cet ex-employé informatique de la Banque Sarasin s’était lui-même dénoncé à la police le 1er janvier. Il a entretemps été licencié. Christoph Blocher ne s’est pas exprimé tout de suite, laissant le soin à son porte-parole Livio Zanolari de répondre dimanche à l’ats qu’il ne prendrait pas position. Interrogé sur l’affaire lundi en marge d’une manifestation à laquelle il participait à Niederglatt (ZH), Christoph Blocher a déclaré qu’il «n’en sait rien». Il n’a pas vu les reproches à son encontre dans la presse.
Et le vice-président de l’UDC d’ajouter au micro de la télévision publique alémanique SF: «il y a un temps pour se taire et un temps pour causer. Dans cette affaire, c’est maintenant le temps pour moi de me taire». Le temps est apparemment venu pour lui de parler.
Philipp Hildebrand va prendre le temps de réfléchir à d’éventuelles poursuites contre ces accusateurs. Il espère pouvoir à nouveau se concentrer sur son travail de président de la BNS maintenant qu’il s’est expliqué. «Je ne peux pas passer des semaines à traiter ce sujet. Je me suis expliqué pour éviter un affaiblissement de l’institution BNS.»
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez-nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.