PS: Christian Levrat passera la main
SuissePrésident du Parti socialiste depuis douze ans, Christian Levrat annonce mardi qu'il ne sera pas candidat à un nouveau mandat.
Christian Levrat ne briguera pas un nouveau mandat à la tête du parti socialiste. Il passera la main en avril après douze ans de présidence, indique le sénateur de 49 ans dans deux interviews publiées mardi dans «La Liberté» et le «Blick».
«Cela fait un certain temps déjà que j'ai décidé de ne pas me représenter», précise le Gruérien dans le journal fribourgeois. Et d'ajouter: «J'ai été président pendant douze ans, avec beaucoup de plaisir et d'énergie. Mais ça use, aussi bien sur le plan politique que personnel. Il faut savoir passer la main».
Interrogé sur l'influence du score historiquement bas du PS lors des dernières élections sur sa décision, Christian Levrat reconnaît assumer «une part de responsabilité dans ce résultat». Il relève toutefois que tous les grands partis sont à leur niveau le plus bas.
Son départ au printemps est d'ailleurs «décidé depuis longtemps. C'est pourquoi nous avons au début de l'année décidé d'avancer le congrès du parti de novembre 2020 à avril», explique-t-il dans les colonnes du «Blick».
Après les élections fédérales du 20 octobre dernier, plusieurs élus socialistes avaient publiquement demandé le départ de Christian Levrat. Parmi eux figurait la conseillère d'État zurichoise Jacqueline Fehr, qui estimait que le PS devait devenir plus jeune et féminin.
Widmer-Schlumpf et immigration de masse
Le Fribourgeois a pris la tête du parti socialiste en 2008. À l'heure du bilan, il estime que l'un de ses succès «qui a probablement marqué le plus la politique suisse, c'est l'élection d'Eveline Widmer-Schlumpf en 2007 et l'installation pour huit ans d'un Conseil fédéral plus ouvert que celui des quatre dernières années».
Et de mentionner également des succès dans des «votations importantes», comme celles sur le taux de conversion du deuxième pilier, le Gripen ou encore la réforme de l'imposition des entreprises.
À l'inverse, il voit dans l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse son plus grand échec. «Les partis, en particulier le PS et le PLR, portent une responsabilité», reconnaît-il.
«Empoigner les réformes nécessaires»
Pour la suite, Christian Levrat invite son parti à rester uni et «empoigner les réformes nécessaires dans le domaine de la santé, des retraites, de l'Europe et du climat» plutôt que de «plonger dans des abîmes d'introspection». «C'est en faisant de la politique qu'on va gagner les élections, pas seulement en faisant de l'introspection», insiste-t-il.
Interrogé sur le profil de son ou sa successeur(e), le Fribourgeois n'a pas souhaité se prononcer. «C'est typiquement le genre de questions auquel un président quittant son poste doit s'abstenir de répondre», a-t-il avancé. Les délégués du PS choisiront leur prochain président lors de leur congrès en avril à Bâle.
Les noms de plusieurs papables ont circulé dans les médias. Les conseillères nationales Mattea Meyer (ZH), Nadine Masshardt (BE), Flavia Wasserfallen (BE), Samira Marti (BL) et Barbara Gysi (SG) ont été évoquées de même que les conseillers nationaux Cedric Wermuth (AG) et Jon Pult (GR). (ats/nxp)
Créé: 12.11.2019, 04h32
Articles en relation
La rédaction sur Twitter
Restez informé et soyez à jour. Suivez-nous sur le site de microblogage
Publier un nouveau commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Vous pouvez vous connecter via Facebook ou créer un compte utilisateur, selon votre choix. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction
Caractères restants:
J'ai lu et j'accepte la Charte des commentaires.