Sexisme sous la Coupole? Quatre élues témoignent
Des commentaires ou des gestes déplacés, la Berne fédérale n’échappe pas au sexisme. Des élues racontent.

Alors que Donald Trump tente encore de minimiser ses propos crus sur les femmes, l’indignation s’étend jusque sous la Coupole fédérale. Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que certaines femmes sont traitées comme des proies sexuelles. Dans la presse dominicale, de SonntagsBlick à la NZZ am Sonntag, la parole était donnée hier aux politiciennes, qui racontent la face cachée d’une vie publique pas toujours très rose. «A quand des photos de toi nue?» Voilà le genre de commentaires qu’a déjà reçus Mattea Meyer (PS/ZH), jeune conseillère nationale. Sa collègue Yvonne Feri (PS/AG) rapporte, quant à elle, les propos d’un journaliste lui ayant demandé si elle voulait coucher avec lui. «Des avances, j’en ai eu de conseillers nationaux mais aussi de sénateurs», admet Claudine Esseiva (PLR/BE). A ces exemples de sexisme évident, il en existe bien davantage de sibyllins. Les remarques sur les tenues vestimentaires, les commentaires sur le fait d’être en couple ou la garde des enfants. C’est en permanence que les femmes politiques doivent se justifier.