La Suisse peine à interdire des pesticides dangereux
Il faut des années pour bannir les produits identifiés comme toxiques, y compris pour l’homme. Pour la première fois, la Confédération admet des défaillances dans son système d’autorisation

Guy Parmelin veut agir vite dans le dossier brûlant des pesticides. Depuis le printemps, le conseiller fédéral UDC a promis l’interdiction de plusieurs substances jugées nocives, que les paysans suisses utilisaient depuis des décennies.
Parmi elles, le chlorothalonil. Des résidus de ce fongicide ont été détectés dans des captages d’eau potable un peu partout en Suisse. En avril, l’Union européenne a estimé que ces résidus pouvaient être cancérigènes. Dans la foulée, Guy Parmelin a annoncé le retrait du chlorothalonil «en octobre» ou au «début de l’automne», en tout cas «plus tôt que dans l’UE».