SuisseLe Valais veut tirer un louveteau
Le canton a demandé à Berne une autorisation pour réduire la taille d'une meute à l'origine de plusieurs carnages.

Le Valais veut pouvoir tirer un louveteau de la meute présente dans le Haut-Valais. Il a adressé une demande de régulation en ce sens à Berne. Selon le canton, les conditions de tir sont remplies.
Entre le 1er juillet et le 31 octobre 2016, 17 animaux de rente correctement protégés ont été tués dans la région d'Augstbord, où la présence d'une meute de loups est confirmée, a indiqué l'Etat du Valais mercredi dans un communiqué. La meute compterait deux adultes et au moins trois louveteaux.
Comme une demande d'autorisation de tir de régulation est possible si au moins 15 animaux de rente sont tués en quatre mois sur le territoire concerné, le canton a décidé d'en déposer une auprès de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). La régulation consisterait à réduire de moitié la relève pour éviter que ne progresse la meute et les dégâts subis par les éleveurs, a précisé à l'ats Peter Scheibler.
Le chef du service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune attend une décision de l'OFEV d'ici la fin de l'année. Si elle est positive, le tir sera alors possible jusqu'à la fin mars 2017.
Géniteurs épargnés
Auparavant, le canton pouvait décider lui-même d'une autorisation de tir. Depuis la confirmation de la présence d'une meute, en octobre dernier, ce n'est plus possible.
Selon l'ordonnance sur la chasse, «un tir de régulation est admissible uniquement si les loups font partie d'une meute qui s'est reproduite avec succès durant l'année où a lieu la régulation». Le nombre de loups abattus «ne doit pas dépasser la moitié des jeunes animaux nés l'année en question» et «les géniteurs doivent être épargnés».
Recours possible du WWF
Le WWF du Haut-Valais s'étonne que le canton veuille déjà réguler une meute si jeune. On ne sait pas encore comment la meute va se comporter sur l'alpage durant l'été, souligne Laura Schmid, secrétaire de l'organisation, contactée par l'ats.
L'expérience montrerait que déstabiliser la structure d'une meute peut conduire à une augmentation du nombre d'attaques d'animaux de rente. Le WWF attendra la décision de l'OFEV avant d'envisager un éventuel recours.
Le cas des Grisons
Jusqu'à présent, une autorisation de tir de régulation a été délivrée par l'OFEV. C'était en décembre 2015 pour deux jeunes loups de la meute du Calanda, dans les Grisons.
La demande de tir avait été déposée par les cantons de St-Gall et des Grisons. Ils avaient constaté que les prédateurs se montraient de moins en moins farouches envers les humains.
Une pétition du Groupe Loup Suisse demandant aux deux cantons de renoncer aux tirs avait réuni 10'000 signatures en dix jours, et le WWF avait déposé un recours contre les tirs. Finalement, le délai pour abattre deux bêtes de la meute a été dépassé sans que les gardes-chasse n'aient eu l'occasion de tirer un seul coup de feu.
En juin 2016, le Tribunal administratif cantonal a donné raison au WWF sur l'essentiel de son recours. Il a estimé que les autorités grisonnes avaient violé le principe de proportionnalité en ordonnant l'abattage de deux loups. Selon lui, elles auraient dû d'abord mettre en oeuvre d'autres mesures pour éloigner des habitations la meute du Calanda.
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