Sur les bords du Léman, le bain a dû faire face à la pudeur
L'été, le Léman a toujours tenté ses riverains. Mais la morale s'est mal accommodée du dévoilement des corps des touristes

Dans le Léman, les premières baignades documentées sont sauvages et, à Genève, se font en pleine ville. Si les autorités s'inquiètent d'abord des risques de noyade, elles glissent rapidement, au début du XVIIe siècle, vers des préoccupations morales. Pratiquées par les deux sexes, la baignade commence en effet à faire l'objet des récriminations de respectables citoyens qui se plaignent de devoir souffrir le spectacle des corps nus. Les autorités genevoises, sans interdire cette pratique, tentent d'imposer sans grand succès le port des « brayes » et la baignade nocturne.