Taxe de séjour augmentée: Gastro Lausanne dit non
La faîtière compte neuf hôtels dans ses membres. Elle craint de voir les clients fuir la ville si, comme annoncé, la taxe double pour renflouer Beaulieu.

Grégoire Junod, syndic de Lausanne, l'annonçait la semaine dernière: une augmentation de la taxe de séjour est envisagée pour participer à l'effort financier exigé par la refonte de Beaulieu («24 heures» du 1er septembre). À ses côtés, des représentants de Lausanne Tourisme et d'Hôtellerie lausannoise saluaient les options prises par les autorités politiques.
Gastro Lausanne offre un autre son de cloche. La faîtière s'est fendue jeudi d'un communiqué pour dire que le milieu n'est pas «unanime derrière le projet d'augmentation de la taxe de séjour et Lausanne ne peut pas se permettre d'avoir une des taxes de séjour les plus chères d'Europe». L'organisation a sondé en dehors de ses membres, parmi lesquels figurent neuf hôtels. Par la bouche de sa présidente, Susan Sax, elle estime qu'un doublement de la taxe fait courir «un risque de pertes de clients face à d'autres villes». D'autant que des localités proches n'appliquent aucune taxe, à l'exemple de Nyon et d'Yverdon.
Mais c'est aussi la destination de cet argent supplémentaire prélevé qui irrite les professionnels de l'hôtellerie et (surtout) de la restauration. «C'est pour sauver une structure bringuebalante depuis longtemps, tonne Susan Sax. J'ai 32 ans et de toute ma vie à Lausanne, j'ai toujours entendu qu'à Beaulieu, ça ne va pas.»
Dans son communiqué, Gastro Lausanne appelle à l'abandon de l'organisation de congrès sur le site de Beaulieu. La faîtière y indique que «moins de 5% des hôtes lausannois, y compris visiteurs d'affaires, profitent de l'infrastructure des congrès de Beaulieu». L'organisation estime que la région compte assez de centres dédiés à ce type d'activité. Et si l'un d'eux venait à avoir des problèmes financiers, une nouvelle aide via la taxe de séjour pourrait être demandée. «On ne peut pas laisser passer ça!»
Mais alors que faire de Beaulieu? «Pourquoi pas des restaurants et des hôtels», lâche logiquement la présidente. Non sans indiquer que son organisation va «dans un premier temps» attendre de voir si l'idée des autorités lausannoises se concrétise réellement. Pour l'heure, elle a été présentée à une poignée de spécialistes, indique Susan Sax. «Si la Municipalité poursuit avec cette idée, il faudra vraiment que nous voyions ce qu'il en est précisément pour nos chiffres.»
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