Indemnisations dans le secteur culturel«Il y a une réelle détresse, il faut que l’État réagisse»
La reprise des activités culturelles ne tirera pas d’embarras les patrons, apprentis et indépendants. Certaines entreprises sont au bord de la faillite. Témoignages.

Dans le monde du spectacle, on se garde bien de prononcer les mots «corde» ou «Macbeth» sur un plateau, sous peine de provoquer la guigne. Mais aujourd’hui, ce sont les termes de «faillite», «chômage» et «aide sociale» que les techniciens et artisans de la scène redoutent. Après les comédiens, musiciens et institutions, ce sont aujourd’hui les patrons d’entreprises dans la culture et l’événementiel, indépendants ou apprentis techniscénistes qui lancent un cri d’alarme: «La réouverture des salles ne résout absolument pas le problème. Des entreprises vont devoir mettre la clé sous la porte ces prochaines semaines, se désole Alain Boon, patron d’On Tour Productions, à Morges. Il y a une réelle détresse, il faut que l’État réagisse.»