Personnel sous tensionLes travailleuses sociales sont à bout de souffle
Des employé-e-s du secteur social parapublic vaudois dénoncent un système au bord de l’effondrement. Une étude atteste d’inégalités salariales criantes entre Vaud et les autres cantons romands.

Cet article a été rédigé par les journalistes de «Femina». Retrouvez plus d’articles sur Femina.ch
Toute la journée, elle travaille avec des femmes dans le besoin. Le soir venu, il lui arrive de les retrouver quand elle fait ses courses: «Vu mes moyens, je vais souvent à l’épicerie Caritas. Au fond, je suis comme les personnes que j’aide, une personne précaire.» Et la précarité de cette travailleuse sociale n’est pas théorique: «J’ai la trentaine, je ne peux pas assumer le loyer d’un deux-pièces dans un quartier populaire d’une grande ville vaudoise.» Son salaire? 3430 francs nets par mois, pour un temps de travail de 70%, après un bachelor en travail social, plusieurs formations continues et une expérience de quatre ans.