Au Palais de justice genevois«Torture», «affabulation»: la puissance des mots au procès Ramadan
Les avocats de Brigitte et ceux de l’islamologue se sont livrés à des joutes verbales intenses. Les juges se sont retirés pour délibérer.

Mercredi, à la vue d’une salle comble et des files de spectateurs, le tribunal semblait soudainement trop petit face à l’enjeu. Et face à une question: qui ment? Durant plus de sept heures, les six avocats, trois pour la partie plaignante, autant du côté de la défense, se sont succédé au pupitre. Le regard et les mots en direction des juges du Tribunal correctionnel, ils ont tour à tour livré deux récits. Tariq Ramadan est soit un prédateur manipulateur, soit la victime d’un traquenard. Quant à la plaignante, elle endossera la figure de la victime courageuse ou de l’affabulatrice invétérée.